La NASA étudie trois nouveaux concepts d’énergie nucléaire sur la Lune


Et au moins un devrait être prêt à être lancé avant 2030.

Représentation artistique du réacteur à fission nucléaire sur la surface lunaire. NASA

La NASA et le département américain de l’énergie (DOE) collaborent pour faire de l’énergie nucléaire une réalité sur la Lune. Les agences ont présélectionné trois concepts pour un système de fission nucléaire qui pourrait être déployé sur la surface lunaire, a déclaré l’agence spatiale sur son site Web.

La NASA a des projets ambitieux de retour de l’homme sur la Lune par le biais de son programme Artemis, qui a récemment achevé sa répétition générale. Dans le cadre de ce programme, la NASA vise à envoyer une mission humaine au pôle sud de la Lune d’ici 2025. Toutefois, contrairement aux missions lunaires précédentes, l’objectif du programme Artemis n’est pas seulement de visiter la Lune mais d’y rester.

Pour que l’homme puisse rester sur la Lune, l’un des principaux obstacles à franchir est la façon dont la colonie proposée sera alimentée en énergie. Les panneaux solaires sont parfaits pour alimenter les rovers, mais la colonie humaine aura besoin d’une source d’énergie continue et fiable. Les scientifiques se sont tournés vers la fission nucléaire, car cette technologie a été largement utilisée sur Terre et est relativement petite et légère pour être envoyée sur la Lune.

Réacteur à fission nucléaire sur la Lune

S’appuyant sur l’expertise du DOE dans ce domaine, la NASA a évalué plusieurs propositions pour un démonstrateur de réacteur à fission de classe 40 kilowatts, capable de fonctionner dans l’environnement lunaire pendant au moins dix ans. Les agences ont maintenant présélectionné trois concepts qui ont été soumis par :

  1. Lockheed Martin, basé à Bethesda, Maryland,
  2. Westinghouse, basé à Cranberry Township, en Pennsylvanie,
  3. IX, une coentreprise entre Intuitive Machines et X-Energy, basée à Houston, au Texas.

Lockheed Martin s’est associé à deux entreprises pour sa proposition, dont BWXT, l’entreprise qui a également remporté récemment un contrat du ministère de la défense américain pour la construction d’un réacteur nucléaire portable de l’ordre du mégawatt.

Westinghouse s’associe à Aerojet Rocketdyne pour ce projet, tandis que les partenaires d’IX sont Maxar et Boeing.

Le DOE a attribué des contrats d’une valeur de 5 millions de dollars aux trois sociétés susmentionnées pour les travaux de la phase I, au cours de laquelle les sociétés développeront leurs conceptions préliminaires sur une période de 12 mois. Les contrats ont été attribués par l’intermédiaire de l’Idaho National Laboratory, dont le directeur John Wagner a déclaré : “Le projet Fission Surface Power est une première étape très réalisable vers l’établissement par les États-Unis d’une énergie nucléaire sur la Lune. J’ai hâte de voir ce que chacune de ces équipes va accomplir.”

Le prix a également pour but d’aider la NASA à obtenir des informations essentielles pour développer un système à énergie de fission certifié en plein vol, précise le communiqué de presse. Si tout se passe comme prévu, l’un de ces systèmes sera prêt à être lancé d’ici la fin de la décennie et envoyé sur la Lune à des fins de démonstration.

Sur la Lune et au-delà !

La NASA ne cherche pas seulement à alimenter la colonie humaine avec cette mission. La technologie aidera également la NASA à améliorer ses systèmes de propulsion nucléaire qui utiliseront également un réacteur nucléaire en leur cœur. Les systèmes de propulsion nucléaire pourraient aider la NASA à planifier des missions d’exploration de l’espace lointain.

“Les nouvelles technologies sont le moteur de notre exploration de la Lune, de Mars et au-delà”, a déclaré Jim Reuter, administrateur associé du Space Technology Mission Directorate de la NASA. “Le développement de ces premiers modèles nous aidera à jeter les bases de la propulsion de notre présence humaine à long terme sur d’autres mondes.”

Lire aussi : La NASA dévoile un plan audacieux pour installer un réacteur nucléaire sur la Lune d’ici 10 ans

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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