La Russie présente un modèle de la station orbitale qu’elle lancera après avoir abandonné l’ISS


La NASA et la société russe Roscosmos prévoient toutes deux une vie après l’ISS.

Ross – Roscosmos

  • La Russie a dévoilé un nouveau modèle de sa future station spatiale.
  • Les relations tendues entre les États-Unis et la Russie ont conduit cette dernière à annoncer qu’elle allait abandonner la Station spatiale internationale (ISS).
  • Même si elle restera opérationnelle pendant des années, les deux pays prévoient une vie après l’ISS.

L’agence spatiale russe, Roscosmos, a révélé un modèle physique montrant à quoi ressemblera sa prochaine station spatiale russe.

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les relations entre Roscosmos et la NASA étaient déjà tendues. En avril de l’année dernière, Roscosmos a annoncé qu’elle espérait lancer sa propre station spatiale orbitale dès 2025.

Cette nouvelle est intervenue peu de temps après que la Russie ait décidé de ne pas participer au programme de passerelle lunaire de la NASA, préférant construire sa propre station orbitale lunaire dans le cadre d’un partenariat avec la Chine.

Plus récemment, la Russie a annoncé qu’elle remplirait ses obligations contractuelles jusqu’en 2024 avant d’abandonner la Station spatiale internationale (ISS) et de faire cavalier seul. L’objectif de la Russie est de réduire sa dépendance à l’égard des pays occidentaux après avoir fait face à de lourdes sanctions de l’industrie aérospatiale suite à son invasion de l’Ukraine.

La nouvelle station spatiale russe “Ross”

Roscosmos a dévoilé son modèle de station spatiale, surnommé “Ross” par les médias d’État russes, le lundi 15 août, lors d’une exposition militaire à l’extérieur de Moscou. Le chef de Roscosmos, Yuris Borisov, qui a été nommé le mois dernier pour remplacer Dmitry Rogozov, a réaffirmé lors de cet événement que la Russie quittera l’ISS après 2024 et qu’elle travaille sur sa propre station spatiale.

La rupture du partenariat avec l’ISS marque la fin d’une collaboration scientifique internationale de plusieurs décennies qui a été considérée par beaucoup comme un symbole de paix et d’espoir. L’ISS a été lancée en 1998 dans le cadre d’un partenariat dirigé par les États-Unis et la Russie, auquel participaient également le Canada, le Japon et l’Agence spatiale européenne (ESA).

La NASA, qui a récemment annoncé son intention de maintenir l’ISS opérationnelle au-delà de 2024, indique qu’elle n’a pas encore reçu de confirmation officielle de la Russie concernant son retrait. L’agence spatiale américaine avait précédemment compris que Moscou continuerait à collaborer au projet de station orbitale jusqu’en 2028.

La vie après la station spatiale internationale

Roscosmos n’a pas encore donné de dates officielles pour le lancement de sa nouvelle station spatiale, mais elle a indiqué qu’elle serait lancée en deux phases. La première phase consistera à lancer une station spatiale à quatre modules. Une fois celle-ci opérationnelle, elle ajoutera deux autres modules et une plate-forme de service. L’agence spatiale russe a précisé que la station pourra accueillir jusqu’à quatre cosmonautes.

La nouvelle station offrira également une vue beaucoup plus large de la Terre que celle que l’on a actuellement depuis le segment russe de l’ISS. Toutefois, elle n’est pas conçue pour être occupée en permanence. Au lieu de cela, les cosmonautes y séjourneront pendant deux périodes prolongées au cours de l’année. Les travaux de conception de la station spatiale russe sont toujours en cours. Selon les médias d’État russes, le premier étage pourrait être lancé entre 2025 et 26 et le second entre 2030 et 35.

La NASA espère que l’ISS pourra rester en orbite jusqu’en 2030 environ, après quoi elle effectuera une rentrée contrôlée dans l’atmosphère terrestre. L’agence spatiale américaine prépare également la vie après l’ISS en finançant des projets privés de stations orbitales, notamment le projet Orbital Reef de Jeff Bezos, de la même manière qu’elle s’est associée à SpaceX pour lancer des astronautes vers l’ISS. La rupture se prépare depuis un certain temps déjà, et tant la Russie que les États-Unis jettent les bases d’un avenir plus fracturé pour les opérations spatiales orbitales.

Lire aussi : La station spatiale chinoise va bientôt s’agrandir

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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