La société Neuralink d’Elon Musk implante une puce cérébrale sur le premier être humain

29 janvier (Reuters) – Le premier patient humain a reçu dimanche un implant de la start-up Neuralink, spécialisée dans les puces cérébrales, et se rétablit bien, a déclaré le fondateur milliardaire de l’entreprise, Elon Musk.

“Les premiers résultats montrent une détection prometteuse des pointes de neurones”, a déclaré Elon Musk dans un message sur la plateforme de médias sociaux X lundi.

Les pointes sont l’activité des neurones, que l’Institut national de la santé décrit comme des cellules qui utilisent des signaux électriques et chimiques pour envoyer des informations dans le cerveau et dans le corps.

L’année dernière, la Food and Drug Administration des États-Unis a autorisé la société à mener son premier essai pour tester son implant sur l’homme, une étape cruciale dans les ambitions de la startup d’aider les patients à surmonter la paralysie et toute une série d’affections neurologiques.

En septembre, Neuralink a déclaré avoir reçu l’autorisation de recruter pour l’essai sur l’homme.

L’étude utilise un robot pour placer chirurgicalement un implant d’interface cerveau-ordinateur (BCI) dans une région du cerveau qui contrôle l’intention de bouger, a déclaré Neuralink précédemment, ajoutant que son objectif initial est de permettre aux personnes de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur par la seule force de leur pensée.

Les fils “ultrafins” des implants aident à transmettre des signaux dans le cerveau des participants, a déclaré Neuralink.

Le premier produit de Neuralink s’appellerait Telepathy, a indiqué M. Musk dans un autre message sur X.

L’étude PRIME de la startup est un essai pour son interface cerveau-ordinateur sans fil afin d’évaluer la sécurité de l’implant et du robot chirurgical.

Neuralink n’a pas répondu immédiatement à une demande de Reuters pour plus de détails.

La société a fait l’objet d’appels à l’examen de ses protocoles de sécurité. Reuters a rapporté au début du mois que la société avait été condamnée à une amende pour avoir enfreint les règles du ministère américain des transports (DOT) concernant le transport de matières dangereuses.

En juin dernier, la société était évaluée à environ 5 milliards de dollars, mais quatre législateurs ont demandé fin novembre à la Securities and Exchange Commission d’enquêter pour savoir si M. Musk avait trompé les investisseurs sur la sécurité de sa technologie, après que des dossiers vétérinaires eurent montré que les implants sur les singes présentaient des problèmes de paralysie, de convulsions et d’enflure du cerveau.

Le 10 septembre, M. Musk a écrit dans un message sur les réseaux sociaux qu'”aucun singe n’est mort à la suite d’un implant Neuralink”. Il a ajouté que l’entreprise avait choisi des singes “en phase terminale” afin de minimiser les risques pour les singes en bonne santé.

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Source : Reuters – Traduit par Anguille sous roche