Le gouvernement propose de rendre permanente l’application canadienne ArriveCAN introduite pour le Covid


La nouvelle la moins surprenante qui soit.

Dans une tournure d’événements peu surprenante, les commentaires du ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino ont laissé entendre que ArriveCAN, une application controversée exigée aux points d’entrée au Canada, pourrait devenir permanente. Certains changements apportés à son site Web et à son application vont dans le même sens.

S’exprimant lors d’un événement à Windsor plus tôt cette semaine, Mendocino a déclaré que l’application avait le potentiel pour d’autres utilisations.

“ArriveCAN a été créé à l’origine pour COVID-19, mais il a une capacité technologique au-delà, pour réduire le temps nécessaire au contrôle à la frontière”, a déclaré Mendicino, via le National Post.

L’application est obligatoire pour entrer au Canada. Les étrangers qui refusent de l’utiliser ou qui rencontrent des problèmes lors de son utilisation peuvent se voir refuser l’entrée, tandis que les Canadiens et les résidents permanents peuvent être soumis à des quarantaines obligatoires, à des délais supplémentaires à la frontière et même à des amendes.

Plus tôt cette semaine, des changements apportés à l’application et sur le site Web d’ArriveCAN suggèrent également que l’application pourrait devenir permanente.

Auparavant, le premier paragraphe du site Web contenait une phrase disant : “Il suffit de quelques minutes pour contribuer à la sécurité de chacun.” Dans la version mise à jour de la page Web, la ligne a été supprimée et remplacée par : “ArriveCAN n’assure pas seulement la sécurité des voyageurs, mais fait partie de nos efforts continus pour moderniser notre frontière.”

“L’application fournit aux agents frontaliers les outils nécessaires pour s’assurer que les voyageurs sont traités rapidement, efficacement et en toute sécurité, alors que nous voyons nos points d’entrée revenir à des volumes pré-pandémiques”, a déclaré un porte-parole d’ArriveCAN au Post. “Nous continuons à évaluer régulièrement les différents outils mis en place pour assurer la sécurité des Canadiens lors de leurs voyages et nous continuerons à chercher des opportunités d’améliorer l’expérience frontalière pour ceux qui cherchent à entrer au Canada.”

Mercredi, le gouvernement a annoncé que les mesures Covid actuelles pour les voyageurs s’appliqueront tout au long de l’été, ce qui signifie que l’application obligatoire ArriveCAN restera en vigueur au moins jusqu’à la fin septembre.

L’utilisation continue de l’application a été fortement contestée.

M. Mendicino a fait ces commentaires au sujet de l’application alors qu’il participait au sommet de la Jay Treaty Border Alliance à la Première nation de Walpole Island, située à la frontière canado-américaine. Selon Charles Sampson, chef de la Première nation de Walpole Island, ArriveCAN viole le Traité Jay, un accord conclu en 1794 entre les États-Unis et le Royaume-Uni pour garantir le libre passage aux membres des Premières nations de part et d’autre de la frontière.

M. Sampson a demandé à Mendicino de mettre hors service l’application, qu’il a qualifiée de “redondante et inutile”.

Les maires des villes frontalières et les responsables du tourisme ont également demandé que l’application soit mise hors service, car ils craignent que les Américains qui veulent traverser la frontière ne la considèrent comme un inconvénient intrusif.

Malgré le mécontentement suscité par l’utilisation continue de l’application, le gouvernement libéral a alloué un budget de 25 millions de dollars à ArriveCAN.

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Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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