Le Starship se mettra-t-il en orbite du premier coup ?


La semaine dernière, Elon Musk a déclaré que le vaisseau Starship de SpaceX a environ 50% de chances de réussir son premier vol d’essai orbital.

Crédit : SpaceX

Ce vol pourrait être tenté le mois prochain depuis le sud du Texas.

Le Starship est un vaisseau spatial réutilisable conçu pour transporter des passagers et du fret vers la Lune, Mars et d’autres destinations interplanétaires. Il est également conçu pour être utilisé pour des voyages suborbitaux, permettant aux passagers de faire des vols rapides d’un point à l’autre de la Terre. Cette utilisation pourrait révolutionner le transport aérien en offrant des temps de trajet beaucoup plus courts et plus efficaces que les avions actuels.

Jusqu’à présent, le Starship n’a volé qu’à dix kilomètres d’altitude. Le vaisseau et son lanceur Super Heavy, lui aussi réutilisable, s’apprêtent maintenant à atteindre l’orbite pour la première fois. Ce vol très attendu, maintes fois reporté, devrait avoir lieu au printemps. L’idée sera de décoller depuis le site de SpaceX, au sud du Texas, pour venir se poser au large d’Hawaii.

Une chance sur deux

Bien entendu, le succès de ce vol orbital inaugural n’est pas garanti. Interrogé sur le sujet, Elon Musk, le patron de la société, a estimé les chances de réussite à environ 50 %. « Je ne dis pas qu’il se mettra en orbite, mais je garantis l’excitation », a-t-il également ajouté lors d’une interview à la Morgan Stanley Conference. Observer la fusée la plus grande et la plus puissante de toute l’histoire tenter de s’envoler pour la première sera effectivement un événement passionnant.

Ce ne serait évidemment pas la première fois qu’une fusée rate son premier vol. En janvier, la société américaine ABL Space Systems avait notamment perdu son premier lanceur peu après son décollage d’un site de lancement en Alaska, tout comme la société chinoise Landspace avec sa fusée Zhuque-2 quelques semaines plus tôt. Plus récemment, l’agence spatiale japonaise (JAXA) a également essuyé un revers avec sa nouvelle fusée H3. SpaceX a beaucoup plus d’expérience dans le domaine. Cependant, le Starship est un véhicule très différent de la fusée Falcon 9, considérée comme le véritable cheval de bataille de la société.

Le Starship et son lanceur installé sur le pad. Crédits : Trevor Mahlman

Malgré ces difficultés, Musk estime les chances d’atteindre l’orbite cette année avec le Starship à environ 80 %. Il faudra ensuite probablement encore quelques années pour parvenir à une réutilisation rapide et complète du véhicule. Rappelons que le Starship sera chargé de déposer les prochains humains sur la Lune dans le cadre de la mission Artemis 3 qui doit avoir lieu en 2025, soit dans seulement deux ans. La tenue d’un calendrier aussi ambitieux dépend donc en partie du succès de ce premier vol orbital.

Lire aussi : Le lancement du Starship est « hautement probable » en mars après avoir passé un test clé

Source : Sciencepost


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