Le superordinateur le plus rapide est désormais situé aux États-Unis


Frontier au Oak Ridge National Laboratory a revendiqué cet honneur.

Les États-Unis sont de nouveau en tête de la liste des systèmes informatiques les plus puissants du monde, comme le révèle le classement Top500 publié récemment. C’est également la première fois qu’un superordinateur franchit le plafond exascale dans un test de référence.

Les superordinateurs sont utilisés pour calculer des nombres et des données pour des applications scientifiques avancées allant de la modélisation moléculaire aux prévisions météorologiques, de la mécanique quantique à la recherche sur la fusion nucléaire, et bien plus encore. Alors que les calculs sur un ordinateur ordinaire sont mesurés en millions d’instructions par seconde (MIPS), ceux des superordinateurs sont mesurés en opérations en virgule flottante par seconde (FLOPS). Actuellement, les superordinateurs effectuent des centaines de pétaflops (10 15) chaque seconde.

Le superordinateur le plus rapide du monde

La dernière révision du Top500 a amené un nouveau venu en tête de liste. Il s’agit du système Frontier du Oak Ridge National Laboratory (ORNL) aux États-Unis. Le Frontier détrône le système Fugaku du Riken Center for Computational Science (R-CCS) au Japon, qui a occupé la première place pendant deux ans.

Le système Frontier est basé sur la plateforme CrayEX de Hewlett Packard Enterprise (HPE), qui abrite des processeurs AMD EPYC 64C 2GHz et des GPU professionnels AMD Instinct 250X. Selon PC Mag, plus de 9 400 CPU et 37 000 GPU sont répartis dans 74 armoires spécialement conçues, ce qui porte le nombre de cœurs à 8 730 112.

La puissance de calcul combinée de ces unités de traitement a été testée sur un benchmark HPL qui a donné un score de 1,102 Exaflops (10 18) par seconde, le premier pour un superordinateur dans le monde. En comparaison, Fugaku, qui est théoriquement un superordinateur exascale, atteint un score de 442 pétaflops par seconde. Le système Frontier dispose également d’un stockage de 700 pétaoctets avec le réseau Ethernet haute performance Slingshot de HPE pour les transferts de données.

Pour s’assurer que le superordinateur ne surchauffe pas, 6 000 gallons (22 712 litres) d’eau sont pompés dans ces armoires chaque minute à l’aide de quatre pompes, rapporte PC Mag.

Également l’un des superordinateurs les plus écologiques

En 2019, nous avons rapporté que Frontier était en cours de construction pour devenir le superordinateur le plus rapide d’ici 2021. Le léger retard dans l’atteinte de ce jalon peut être écarté par le fait que le système Frontier prend également la deuxième place sur la liste Green500, qui évalue les superordinateurs en fonction de leur efficacité énergétique.

Le système Frontier a atteint un rendement énergétique de 55,23 gigaflops/watt et a été battu par nul autre que le Frontier Test and Development System (TDS) de l’ORNL, qui a enregistré un rendement énergétique de 62,8 gigaflops/watt. Le système Frontier TDS ressemble beaucoup au système Frontier, mais compte 120 832 cœurs au total et a atteint 19,2 PFlop/s au benchmark HPL, indique Top500 dans son communiqué de presse.

Le fait que l’efficacité énergétique soit une préoccupation majeure pour les fabricants et les exploitants de superordinateurs est évident dans le fait que le vainqueur du Green500 de l’année dernière ne se retrouve qu’en cinquième position cette année. Le supercalculateur MN-3 de Preferred Networks n’a réussi qu’à améliorer légèrement son efficacité énergétique pour obtenir une note de 40,90 gigaflops/watt. Les deux systèmes Frontier sont à des kilomètres du vainqueur de l’année dernière.

Le supercalculateur japonais Fugaku, qui a également fait parler de lui en début d’année pour la perte de téraoctets de données de recherche en raison d’une erreur de sauvegarde, occupe désormais la deuxième place de la liste Top500, tandis qu’un autre système HPE Cray, LUMI, opérationnel en Europe, occupe la troisième place de la liste.

Lire aussi : Meta de Facebook affirme que son nouveau superordinateur battra tous ses rivaux d’ici la fin de 2022

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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