Oui, les ondes liées à la téléphonie mobile ont bien un lien avec le cancer


Les institutions gouvernementales des États-Unis s’occupant de la recherche médicale et biomédicale ont mené une large étude, qui a permis de conclure qu’il y aurait un « lien évident » entre l’usage des téléphones portables et l’apparition du cancer.

Un lien difficile à prouver

Les ondes issues des réseaux de téléphonie mobile et le cancer, un lien que la Science tente de prouver depuis des années – non sans mal. Si de fortes suspicions subsistaient jusqu’à aujourd’hui, les preuves réunies n’étaient pas suffisantes. Cependant, les National Institutes of Health (NIH) américains ont mené une étude sur une décennie dont les résultats viennent d’être publiés, selon un communiqué du 1er novembre 2018. Cette étude a été réalisée dans le cadre du National Toxicology Programme (NTP) aux États-Unis.

Les chercheurs ont exposé des rats à des rayonnements radioélectriques similaires à ceux des téléphones mobiles. Il a été conclu que les individus mâles avaient plus de risques de développer des cancers du cœur, des tumeurs au cerveau ou encore au niveau des glandes surrénales. Cette occurrence chez les mâles n’a en revanche pas été établie en ce qui concerne les individus femelles.

Une conclusion alarmante

Un lien réel entre l’exposition aux ondes téléphoniques et risques de cancer, voilà la conclusion des chercheurs. Bien que l’exposition des rats était plus forte que celle que nous subissons au quotidien, les chercheurs ont indiqué avoir confiance en leur étude. Cependant, ces derniers n’ont pas manqué de souligner que l’humain était le plus souvent exposé au niveau de certaines parties du corps. En effet, le smartphone se trouve la plupart du temps dans une poche ou plaqué sur notre oreille lors d’un appel.

Bien qu’il ne soit pas évident de reproduire les effets des smartphones chez l’humain – puisque le rat a été exposé entièrement – les scientifiques ont également souligné que l’environnement jouait un rôle. En effet, nous subissons les agressions d’autres téléphones, que ce soit au travail, dans la rue ou les transports en commun par exemple. De plus, il est important de souligner que l’étude portait sur les réseaux 2G et 3G, encore pas mal utilisés malgré la généralisation du réseau 4G et de la présence massive de Wi-Fi.

Il existe assez peu de solution pour se prémunir des ondes, mais choisir son smartphone en fonction du Débit d’absorption spécifique (DAS) est déjà mieux que rien. Depuis 2003, la loi européenne impose à la vente une limite fixée à 2 W/kg, mais il faut savoir qu’il existe des appareils émettant moins de 0,7 W/kg. Enfin, l’Agence nationale des fréquences radio (ANFR) a récemment interpellé quatre grandes marques de smartphones dont les appareils émettaient trop d’ondes électromagnétiques.

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Sources : SciencePostThe IndependentSanté Magazine


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