Première naissance de chiots clonés à partir d’un chien lui-même cloné


En Corée du Sud, trois chiots un peu particuliers sont nés il y a quelques mois. Ceux-ci ne sont pas des clones, mais des « reclones » puisqu’ils ont été clonés à partir de Snuppy, un chien qui avait lui-même été cloné en 2005.

Il y a quelques jours, une équipe de chercheurs de l’université nationale de Séoul annonçait la naissance de trois chiots clonés quelques mois auparavant. Le clonage s’est fait à partir des cellules de Snuppy, un chien qui lui-même avait été cloné. C’était en 2005, à partir de Tai, son « donneur cellulaire », un lévrier afghan. Il est à noter que Snuppy et Tai sont tous les deux morts d’un cancer, respectivement à 10 et 12 ans, soit l’âge de vie moyen des lévriers Afghan, équivalent à 11,9 ans.

« La question du vieillissement accéléré des animaux clonés reste encore sans réponse », écrivent les chercheurs dans la revue Scientific Reports du 10 novembre dernier. Pour tenter de répondre à cette question, ils ont comparé la longévité et la santé de Snuppy et de Tai. S’ils ont tous les deux succombé à un hémangiosarcome, « une tumeur cancéreuse très agressive se développant à partir de certaines cellules d’origine vasculaire », les chercheurs expliquent que ce n’est pas parce que Snuppy était un clone qu’il a développé ce cancer. Ces maladies sont très courantes chez les chiens, surtout chez certaines races de chiens comme… le lévrier afghan. En effet, 30,8 % des lévriers afghans décèdent des suites d’un cancer.

Snuppy a donc pu être cloné et les chercheurs ont donné naissance à quatre chiots. Seulement l’un d’entre eux est décédé quelques jours après sa naissance après une violente diarrhée. Là encore, les chercheurs avancent un cas représentatif d’une portée « naturelle ». « La mortalité périnatale chez les chiens est relativement commune et se produit dans 13,3 % à 24,6 % des cas par portée. Donc la mort de l’un de nos chiots “reclonés” est représentative de ce qu’il se produit communément dans une portée de chiots conventionnelle », expliquent-ils.

Ces chiots sont désormais âgés de neuf mois et sont en parfaite santé. « Le suivi clinique et moléculaire de ces “reclones” tout au long de leur vie fournira une occasion unique de comparer la santé et la longévité de ces animaux avec celles des donneurs », assurent les scientifiques sud-coréens.

Source : SciencePost


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *