Quand la robotique imagine les maisons closes du futur


À l’heure où la robotique prend de plus en plus d’ampleur, la question de la relation entre les humains et les robots touche également aux émotions et à la sexualité. Une théorie a été proposée par des chercheurs néo-zélandais quant à l’avenir des maisons closes.

« En 2050, le quartier chaud d’Amsterdam sera l’affaire de prostituées robotisées qui n’auront pas d’infections sexuellement transmissibles et qui ne seront pas des travailleuses clandestines de l’Europe de l’Est réduites à l’esclavage. Le conseil municipal aura un contrôle direct sur les travailleuses du sexe robotisées en contrôlant les prix, les heures d’ouverture et les services sexuels » estiment les chercheurs de l’Université Victoria de Wellington Ian Yeoman et Michelle Mars, dans une théorie baptisée « Robots, men and sex tourism » publiée dans la revue Futures.

Ainsi serait le futur du Red Light District (Quartier Rouge), le quartier chaud d’Amsterdam aux Pays-Bas. Au niveau international, rien ne bloquerait une telle transformation sur le plan juridique, bien que certains pays interdisent la vente et l’utilisation d’accessoires sexuels, comme la Thaïlande, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite ou encore en la Malaisie. En effet, à l’instar des poupées de type love dolls, les robots peuvent être considérés comme des sextoys.

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Peupler les maisons closes avec des robots sexuels pourrait-elle être une solution à la traite humaine liée à la prostitution ? La question reste en suspens, alors que les chercheurs néo-zélandais estiment le coût d’entrée de telles maisons closes entre 7500 et 10.000 euros, un tarif qui sera amené à diminuer par la suite.

Serait-ce une initiative ridicule ? On trouve déjà des exemples qui fleurent avec cette idée. Par exemple, depuis presque dix ans au Japon existent des établissements, les Doll No Mori, où il est possible de choisir, à sa convenance, une poupée à l’apparence et à la taille humaine. En Allemagne, un ingénieur a créé une poupée baptisée First Android, munie d’un système circulatoire dégageant de la chaleur au toucher et capable de simuler l’excitation. Un robot fait également parler de lui aux États-Unis, Roxxy, dotée d’une peau synthétique et capable d’adopter cinq personnalités différentes : dominatrice, extravertie, timide, aventureuse ou encore sage.

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Selon les chercheurs néo-zélandais, une majorité de personnes resteront fermement attachées aux relations avec des partenaires humains, alors que les relations avec les robots prendront tout de même de l’ampleur, portées par l’industrie pornographique, toujours au fait des avancées technologiques et scientifiques.

Le néerlandais David Levy, chercheur à l’université de Maastricht, va plus loin au niveau des relations humains-robots :

« D’ici à 2050, les êtres humains tomberont amoureux et se marieront avec des robots humanoïdes. On sera capable de construire des machines qui nous ressembleront et reproduiront nos émotions : il deviendra quasi naturel de les aimer. C’est inévitable » explique-t-il.

Quels pourraient être les avantages des robots prostitués ? Pas sûr que cela freine le trafic d’êtres humains, mais les amateurs pourront surement bénéficier de « services » plus variés, et pourquoi pas d’un sentiment de culpabilité amoindrie. Le seul réel effet positif pourrait résider dans l’impossibilité de transmission de maladies entre un robot et un humain.

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Source : SciencePost – Crédit photos : CNBCInventorSpot


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