L’Irlande est le prochain pays à se lancer dans le contrôle des discours en ligne


L’Irlande veut contrôler les « discours de haine ».

L’Irlande ne semble pas être loin derrière l’Écosse en ce qui concerne la législation controversée qui comporte un risque élevé d’étouffer la liberté d’expression en ligne.

On ne sait pas exactement comment cette « épidémie » de législation restrictive dans cette partie de l’Europe a pu se manifester de manière aussi évidente à l’heure actuelle, mais ce qui est certain, c’est que des rapports indiquent que le gouvernement irlandais est en train de rédiger des lois qui criminaliseraient non seulement la publication de vos propres pensées sur les médias sociaux, mais aussi le partage de messages par d’autres personnes – si l’un ou l’autre est considéré comme relevant de la catégorie « discours de haine ».

Cette censure de grande envergure épargnerait encore certains messages et rediffusions provenant des milieux artistiques et universitaires, ainsi que des débats publics.

Le nouveau projet de loi en cours d’élaboration est destiné à remplacer la loi de 1098 sur l’interdiction de l’incitation à la haine, qui est désormais considérée dans les cercles dirigeants de Dublin comme, en gros, « n’en faisant pas assez ».

La raison en est, comme l’a récemment révélé l’Irish Times, qu’il ne traite pas suffisamment de la protection des transgenres et des personnes handicapées contre les discours de haine. La loi de 1989 visait « uniquement » à protéger les minorités ethniques, les membres de la population LGBTQ et les migrants.

La ministre de la Justice McEntee aurait exprimé sa détermination agressive à criminaliser toute personne qui « cherche à diviser nos communautés et à répandre la haine ».

Ce type de législation représente généralement des solutions précipitées et mal formulées qui laissent trop de failles dans le flou du langage et des définitions, ce qui permet à son tour de poursuivre et de persécuter des discours parfaitement légitimes, c’est-à-dire qu’elle finit trop souvent par être trop ambitieuse, les militants des droits civils et numériques essayant de faire adopter des corrections et des amendements avant qu’il ne soit trop tard.

Les rapports n’indiquent pas clairement si cette nouvelle législation irlandaise prévue fait l’objet d’un retour en arrière de la part de politiciens et/ou d’activistes, ni quel type de retour en arrière elle subit actuellement.

Par exemple, dans le passé, une petite ville irlandaise entière aurait été prise en otage en partie par des politiques gouvernementales qui augmentent sa population de pas moins d’un tiers en y ouvrant un centre pour migrants – mais apparemment aussi par les habitants eux-mêmes de Lisdoonvarna, qui avaient « trop peur d’être qualifiés de racistes pour parler de leurs inquiétudes ».

Lire aussi : La Norvège introduit une nouvelle loi LGBT, emprisonnant les personnes pour « discours de haine », même dans des conversations privées

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *