La Norvège introduit une nouvelle loi LGBT, emprisonnant les personnes pour « discours de haine », même dans des conversations privées


Les partisans de la liberté d’expression se sont prononcés contre elle.

Le Parlement norvégien a adopté une loi qui interdit le « discours de haine » contre les personnes qui s’identifient comme transsexuelles et bisexuelles. Les critiques craignent que la loi ne soit utilisée pour réprimer les discours critiques.

Mardi, le Parlement norvégien a élargi le code pénal visant à protéger les personnes homosexuelles contre la discrimination pour y inclure les personnes bisexuelles et transgenres. Les conversations privées impliquant un « discours de haine » contre ces groupes protégés pourraient entraîner une peine d’un an de prison, alors que le discours de haine public est passible d’une peine maximale de trois ans.

« Je suis très soulagée en fait, parce que (le manque de protection juridique) a été une horreur pour les personnes transgenres pendant de nombreuses années », a déclaré à Reuters Birna Rorslett, vice-présidente de l’Association des personnes transgenres en Norvège.

Selon la ministre de la justice et de la sécurité publique Monica Maeland, les transgenres sont « un groupe exposé lorsqu’il s’agit de discrimination, de harcèlement et de violence ».

« Il est impératif que la protection contre la discrimination offerte par la législation pénale soit adaptée aux situations pratiques qui se présentent », a-t-elle déclaré à Reuters mardi avant l’adoption de la loi.

Cependant, selon les critiques, la loi pourrait potentiellement supprimer la liberté d’expression critiquant les droits des LGBTQ+.

« Il y a beaucoup de choses très haineuses que vous pouvez dire sur les groupes protégés », a déclaré Annie Kierulf, professeur de droit à l’Université d’Oslo. Elle a laissé entendre que la loi est assez ambiguë sur ce qui peut être qualifié de discours haineux.

Lire aussi : « Justice raciale, égalité LGBTI…». Le Forum Économique Mondial publie un guide aux entreprises « afin d’améliorer la diversité, l’équité et l’inclusion sur le lieu de travail post-COVID-19 »

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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