Selon une étude, les hybrides rechargeables sont une fausse promesse !


Une étude britannique récente pointe du doigt les véhicules hybrides rechargeables.

Plébiscités pour leur côté écologique, ces véhicules émettraient beaucoup plus de dioxyde de carbone que ce qui était annoncé par les fabricants.

Un côté écologique remis en cause

Actuellement, les véhicules hybrides rechargeables connaissent un certain succès. Comme l’expliquait le magazine L’Automobile fin août 2020, plus de 20 000 unités se sont vendues en France au premier trimestre 2020. Or, sur l’ensemble de l’année 2019, ce total était un peu moins important. Cette année, les ventes devraient donc s’emballer, en considérant le nouveau bonus de 2 000 euros (depuis le 1er juin 2020) sur l’achat d’un véhicule de ce type à moins de 50 000 euros. Il faut néanmoins savoir que cet engouement est en grande partie dû au fait que ces véhicules font l’objet d’un marketing vantant leur mérite en termes d’écologie. Une étude de l’association britannique Transport & Environment (T&E) publié le 15 septembre 2020 remet en cause cette position.

Selon l’étude, les hybrides rechargeables neuves émettent en conditions réelles en moyenne 117 g de CO2 par km. Or, cette valeur serait 2,5 fois plus importante que celle que les fabricants communiquent habituellement. Autrement dit, les hybrides rechargeables feraient à peine mieux que les hybrides classiques, ces dernières émettant 135 grammes de CO2/km. À titre informatif, les véhicules diesel et essence émettent respectivement 164 et 167 grammes de CO2/km.

La faute aux constructeurs et aux consommateurs

Pour l’association à l’origine de l’étude, les hybrides rechargeables se rapprochent davantage des voitures conventionnelles que des voitures électriques. Et pour cause, une hybride émet durant son cycle de vie sept fois plus de CO2 qu’une voiture électrique classique. L’association estime que le problème vient à la fois des fabricants et des consommateurs. Rappelons tout de même que lorsqu’ils roulent en mode électrique, ces véhicules voient parfois leur moteur à combustion s’actionner. Ceci se produit lorsque le conducteur dépasse une certaine vitesse ou lorsque ce dernier met en route le chauffage ou la climatisation.

Selon l’étude, ce « mode éco » émettrait entre 123 et 234 g de CO2 par km. On est donc très loin du zéro vanté dans les publicités. Par ailleurs, rouler en mode électrique en permanence est tout juste impossible, même dans le cas de courtes distances. De plus, certains propriétaires utilisent leur automobile comme une voiture classique en « oubliant » de la recharger.

Enfin, un article de la chaîne CNBC publié le 17 septembre 2020 a relaté les propos de Rebecca Newsom, représentant l’ONG Greenpeace au Royaume-Uni. L’intéressée a estimé que les hybrides rechargeables étaient le « loup de l’industrie automobile habillé en mouton ». Selon elle, les constructeurs donnent l’illusion de vendre des véhicules beaucoup plus respectueux de l’environnement. Toutefois, il s’agirait en réalité d’un stratagème visant à commercialiser davantage de SUV et de moteurs conventionnels.

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Source : SciencePost


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