L’Australie s’inquiète de ne pas pouvoir arrêter la « désinformation » dans les conversations privées


De nouvelles tentatives pour essayer de saper le droit à la vie privée.

Les autorités australiennes ont mis à jour leur “code de désinformation” mais restent mécontentes du fait que les grandes applications cryptées de bout en bout ne sont toujours pas “réglementées” d’une manière qu’elles jugeraient satisfaisante.

Et ce, malgré le fait que la “mise à jour” fait ce que les différents gouvernements aiment le plus – laisser une grande marge de manœuvre pour interpréter les règles comme bon leur semble. Ainsi, un préjudice est maintenant une communication qui représente une menace “sérieuse et crédible”. Et la définition précédente stipule que cette menace doit également être imminente – cependant, cela n’est plus inclus dans le libellé.

Le code en question, publié à la fin du mois dernier, est dit “volontaire” et concerne la lutte contre ce qui est qualifié de “désinformation et de mésinformation” – mais l’Autorité australienne des communications et des médias (ACMA) indique clairement que c’est loin d’être suffisant.

Actuellement, la référence “volontaire” concerne le Digital Industry Group Inc (DIGI) et ses membres, tels qu’Apple, Google, Facebook (Meta), TikTok et Twitter, qui s’“autorégulent” dans le but de trouver un terrain d’entente avec le gouvernement australien et d’éviter les conséquences négatives sur leurs activités.

Mais aujourd’hui, le régulateur a déclaré que si cette mise à jour est la bienvenue, les travaux visant à obtenir les pouvoirs nécessaires pour obliger les plateformes de médias sociaux à fournir des données se poursuivront.

Ce qui est en jeu ici, c’est que ces entreprises révèlent aux autorités de l’État comment elles luttent contre la “désinformation”, et aussi “comment elles répondent aux plaintes”. Plus précisément, l’objectif est d’obliger les acteurs des médias sociaux à fournir des informations sur “les messages et l’audience”.

Le gouvernement affirme que ces informations sont nécessaires au processus de prise de décision, lorsqu’il s’agit de s’assurer que les lois relatives à la “désinformation” sont toujours plus strictes.

L’ACMA est particulièrement préoccupée par ce qu’elle considère comme l’absence d’un cadre “robuste” qui étendrait le code pour “couvrir la propagation de fausses informations et de désinformation sur les services de messagerie qui facilitent la messagerie de groupe à grande échelle”, a déclaré le régulateur au Guardian Australia.

L’article mentionne en particulier WhatsApp et Facebook Messenger dans ce contexte – et tente d’étayer la nécessité d’accéder aux données de ces applications en évoquant “les fausses rumeurs d’enlèvement d’enfants qui se propagent en Inde via WhatsApp”, et, “la campagne de peur de l’impôt sur la mort lors des élections de 2019” en Australie.

Outre le fait qu’elle souhaite que le code “volontaire” devienne plus strict en termes de conséquences – car il est formulé de manière plus vague – l’ACMA veut se réserver des “pouvoirs” pour élaborer de futurs codes qui seraient contraignants.

Lire aussi : La police australienne demande aux citoyens de dénoncer les voisins qui parlent de « théories du complot »

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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