Le ministère de la sécurité intérieure utilise des outils de surveillance des médias sociaux pour détecter les émotions des gens


Des documents internes montrent comment l’agence scanne les médias sociaux pour analyser les sentiments.

De plus en plus de rapports font état de la volonté des agences gouvernementales américaines d’étendre et d’« affiner » leurs opérations de surveillance en y incluant la détection des sentiments et des émotions, à l’aide de logiciels alimentés par l’« IA ».

L’une d’entre elles est la Customs and Border Protection (CBP), qui fait partie du Department of Homeland Security (DHS), et qui, selon des documents internes obtenus par le biais de demandes au titre de la loi sur la liberté de l’information (FOIA), a engagé une tierce partie pour analyser les messages en ligne à la recherche de « et phrases à risque ».

La société qui fournit cet outil, Fivecast, le fait en plusieurs langues. Fivecast vend également des services de surveillance de vidéos et d’images grâce à ce qu’elle appelle la reconnaissance d’objets basée sur l’IA.

L’entreprise se présente comme capable de récupérer des données à ces fins, non seulement sur de grandes plateformes telles que Facebook et Reddit, mais aussi sur 4chan, 8kun et Gab.

Cela ne s’arrête apparemment pas là, car il y a également des capacités de lutte contre le trafic et la propagande intégrées quelque part, du moins d’après ce que l’on dit être des fuites de déclarations faites par un employé.

404 Media rapporte que toutes ces découvertes proviennent principalement d’un certain nombre de documents FOIA auxquels il a eu accès, ajoutant que le CBP a répondu aux questions du média en déclarant que les données utilisées dans le processus sont « open source » (c’est-à-dire publiquement disponibles en ligne).

Les personnes visées par le logiciel sont les voyageurs qui arrivent aux États-Unis ou les quittent et qui sont considérés comme une menace potentielle pour un éventail assez large d’intérêts : la sécurité publique et nationale, le commerce et les voyages. Ces « personnes d’intérêt » peuvent être aussi bien des étrangers que des citoyens américains.

Mais si l’on en sait assez sur ce que les outils de ce type – et le CBP en déploierait un certain nombre – sont censés pouvoir accomplir, leur degré de précision et d’utilité reste une énigme.

Lire aussi : Microsoft dépose un brevet sur le suivi des visages

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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