Le Congrès doit enquêter sur les projets de l’OMS d’utiliser des « systèmes d’écoute et de surveillance » pour identifier les « fausses informations »


Le député Chris Smith souhaite une enquête sur les projets de l’Organisation mondiale de la santé en matière de surveillance du discours, et plus encore.

Si vous avez suivi nos reportages sur le sujet, vous savez déjà que la nouvelle initiative de prévention des pandémies de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Preparedness and Resilience for Emerging Threats (PRET), recommande d’utiliser des « systèmes de surveillance de l’écoute sociale » pour identifier les « fausses informations ». Mais comme de plus en plus de gens apprennent comment des organes non élus sont utilisés pour supprimer la parole et potentiellement outrepasser la souveraineté, cela commence à susciter des réactions négatives.

Selon les documents de l’agence des Nations unies, le PRET vise à « guider les pays dans la planification de la pandémie »et à « intégrer les derniers outils et approches d’apprentissage partagé et d’action collective mis en place lors de la pandémie COVID-19 ».

Le document de la PRET décrit la désinformation comme une « menace pour la santé » et la qualifie « d’infodémie ».

« L’infodémie est la surabondance d’informations – exactes ou non – qui fait qu’il est difficile pour les individus d’adopter des comportements qui protégeront leur santé et celle de leur famille et de leur communauté. L’infodémie peut avoir un impact direct sur la santé, entraver la mise en œuvre de contre-mesures de santé publique et saper la confiance et la cohésion sociale », indique le document.

Toutefois, il continue de recommander des méthodes invasives pour contrer la propagation de la désinformation.

« Mettre en place des systèmes de surveillance et des capacités d’écoute sociale pour identifier les préoccupations ainsi que les rumeurs et la désinformation, et investir dans des ressources à cet effet », écrit l’OMS dans le document PRET.

« Pour instaurer la confiance, il est important de répondre aux besoins et aux préoccupations, de transmettre des informations en temps opportun, de former les dirigeants et les travailleurs de la santé aux principes de la communication sur les risques et d’encourager leur application.

La communication doit être adaptée à la communauté d’intérêt, en se concentrant sur les groupes vulnérables et en leur donnant la priorité.

De nouveaux outils et approches pour l’écoute sociale ont été développés en utilisant de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle pour écouter les préoccupations de la population sur les médias sociaux (comme la plateforme EARS développée par l’OMS). »

Le document recommande également de tester ces tactiques lors « d’événements respiratoires aigus, y compris la grippe saisonnière ».

« Élaborer et mettre en œuvre des stratégies de communication et de changement de comportement fondées sur les connaissances en matière d’infodémie, et les tester lors d’événements respiratoires aigus, y compris la grippe saisonnière. Il s’agit notamment de mettre en œuvre une gestion de l’infodémie dans tous les secteurs et d’adopter une approche coordonnée avec d’autres acteurs, notamment le monde universitaire, la société civile et les agences internationales », explique le rapport.

Le député Chris Smith (R-NJ) organise une audition au Congrès sur l’accord de l’OMS sur la pandémie.

Le secrétaire à la santé et aux services sociaux, Xavier Becerra, a récemment rencontré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, pour discuter de l’accord et du « rôle essentiel » des États-Unis « dans la sécurité sanitaire mondiale ».

Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé, M. Ghebreyesus a déclaré : « Je vous demande instamment de conclure l’accord sur la pandémie à temps, en tant qu’engagement générationnel. La prochaine pandémie ne nous attendra pas. Nous devons être prêts. »

Le document préliminaire de l’accord, le « zero draft », a été publié pour la première fois en février.

En mars, l’envoyée de l’administration Biden aux négociations, Pamela Hamamoto, a déclaré que l’administration s’engageait à ce que l’accord sur les pandémies constitue un élément majeur de l’architecture mondiale de la santé pour les générations à venir.

« Le peuple américain a le droit de savoir exactement ce que l’administration Biden négocie à l’OMS, d’autant plus que le président reste silencieux et ne nous assure pas qu’il protégera notre Constitution contre les bureaucrates de cet organe des Nations unies en proie à des difficultés », a déclaré le député Smith.

M. Smith craint en particulier que l’accord ne porte atteinte à la souveraineté des États-Unis sur leur infrastructure de soins de santé.

« Le projet de traité de l’OMS sur les pandémies commence par une critique très sévère des États-Unis et de la communauté internationale, qu’il qualifie d'”échec catastrophique de la communauté internationale à faire preuve de solidarité et d’équité en réponse à la pandémie de coronavirus (COVID-19)” », note le député Smith. L’article 4 du traité ne fait qu’évoquer la souveraineté, avant de l’oublier complètement en disant : « à condition que les activités relevant de leur juridiction ou de leur contrôle ne causent pas de dommages à leurs peuples et à d’autres pays », ce qui donne à l’OMS le pouvoir d’intervenir et de prescrire ce que chaque pays doit faire.

Au cours de l’audition, M. Smith prévoit d’interroger le secrétaire d’État Antony Blinken sur le contenu de la version zéro de l’accord.

« L’administration Biden ne doit en aucun cas céder la souveraineté américaine à l’Organisation mondiale de la santé et permettre que la voix du peuple américain et le consentement des gouvernés soient soumis aux diktats d’une bureaucratie administrative mondiale guidée par un ordre du jour », a insisté M. Smith.

Lire aussi : L’Organisation mondiale de la santé se rapproche de l’élargissement de ses pouvoirs de surveillance grâce à un traité international sur les pandémies

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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