Chaque année, des milliers de perroquets australiens tombent du ciel et les scientifiques ne savent toujours pas pourquoi

Le syndrome de paralysie du loriquet (SPL) est une maladie saisonnière qui survient chaque année entre octobre et juin.

Photo : Michael/Unsplash

Les loriquets tombent alors du ciel et deviennent incapables de se déplacer.

Les ornithologues et les vétérinaires connaissent le syndrome de paralysie du loriquet depuis de nombreuses années, mais malgré tous leurs efforts, la cause de la maladie reste un mystère. C’est particulièrement alarmant car la maladie touche des milliers d’oiseaux chaque année et s’avère fatale pour beaucoup d’entre eux, les rendant incapables de se nourrir ou d’échapper aux prédateurs. Des cas de SPL ont été signalés en Australie depuis 1970, et bien que les scientifiques aient pu éliminer certaines causes probables, ils ne savent toujours pas ce qui la provoque.

“Nous avons écarté les éléments courants susceptibles de provoquer les symptômes que présentent ces oiseaux – nous savons qu’il ne s’agit pas d’une toxine produite à la suite d’une pollution, ni d’une toxine associée à des pesticides ou quoi que ce soit de ce genre”, a déclaré le professeur David Phalen, de l’école des sciences vétérinaires de l’université de Sydney, au Sydney Morning Herald. “Nous savons également qu’il ne s’agit pas d’une maladie infectieuse.”

Au fil des années, de nombreuses théories ont tenté de résoudre le mystère du syndrome de paralysie du loriquet, mais jusqu’à présent, aucune d’entre elles n’a été confirmée. À un moment donné, la maladie a été associée à un empoisonnement au plomb, à une carence en thiamine, en zinc ou en sélénium, et certains vétérinaires pensent qu’elle est causée par des dommages à la vertèbre du cou.

La théorie la plus largement acceptée est que le SPL est causé par une plante dont les loriquets se nourrissent entre octobre et juin. Le caractère saisonnier de la maladie et le fait qu’elle se manifeste dans certaines régions d’Australie vont certainement dans ce sens, mais jusqu’à présent, personne n’a été en mesure d’identifier de quelle plante il s’agit.

“Il y a une énorme quantité de nourriture naturelle là-bas, des fleurs de toutes sortes, mais d’une manière ou d’une autre, cela provoque une maladie”, a déclaré à ABC News Darryl Jones, expert en oiseaux de l’Université Griffith. “Nous ne connaissons pas le lien – nous savons ce que c’est, mais nous ne savons pas ce qui le provoque ou pourquoi.”

Trouver la cause de cette terrible maladie s’est avéré si difficile que les experts en oiseaux ont commencé à faire appel au grand public, en lui demandant de prendre des photos chaque fois qu’il voit des loriquets manger une certaine plante, afin qu’ils puissent enquêter et au moins la retirer de la liste des plantes potentiellement toxiques.

Les signes cliniques du syndrome de paralysie du loriquet varient en gravité et comprennent une incapacité à voler, une paralysie de tous les membres et du cou, une paralysie de la langue, une incapacité à avaler et même une incapacité à cligner des yeux. Certains oiseaux meurent à cause de ces symptômes, comme l’incapacité de se nourrir, tandis que d’autres sont écrasés par des voitures ou ramassés par des prédateurs ou des fourmis au sol en raison de leur incapacité à se déplacer.

“Je ne peux qu’imaginer ce qu’ils doivent vivre, en pensant qu’ils ne peuvent pas bouger et en se demandant comment leur fin va arriver”, a déclaré le professeur David Phalen.

“Ils ont une griffe serrée, donc ils ne peuvent pas atterrir et s’accrocher à une branche : c’est le problème simple”, a ajouté le Pr Darryl Jones. “Ils tombent sur le sol et meurent de faim ou un prédateur les attrape ou les fourmis les attrapent. C’est une façon assez horrible de mourir.”

Les premiers cas de syndrome de paralysie du loriquet ont déjà été signalés cette année, mais la maladie saisonnière devrait atteindre son pic au cours des mois de décembre, janvier et février.

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Source : Oddity Central – Traduit par Anguille sous roche