Les agriculteurs européens nous montrent comment s’opposer à l’UE


Le Brexit a été trop poli, estime Ross Clark dans le Telegraph. Les Français ne vont pas s’asseoir dans une salle des fêtes pour discuter. Les agriculteurs européens nous ont montré comment s’opposer à l’UE sclérosée. En voici un extrait.

Dommage pour le hoi polloi de l’UE. Maintenant que la Grande-Bretagne est partie, ils ne peuvent plus prétendre qu’il s’agissait d’un pays récalcitrant qui faisait obstacle à leur glorieux projet d’unification. Alors que les tracteurs encerclent leur citadelle bruxelloise, il devient clair que le Brexit n’était qu’un signe avant-coureur de ce qui allait suivre : une dissension de masse contre un bloc antidémocratique et trop centralisé qui nuit aux moyens de subsistance de bon nombre de ses citoyens.

Je ne peux pas dire que je déborde de sympathie pour les agriculteurs français. L’année dernière, ils ont reçu des milliards de subventions dans le cadre de la politique agricole commune. Ils sont protégés de la concurrence étrangère par des droits de douane sur la viande et les produits laitiers, mais ils ne parviennent toujours pas à faire payer leur industrie. En outre, cela fait des décennies qu’ils se comportent de manière scandaleuse à l’égard des importateurs. Mais en ce qui concerne leur principale plainte, je peux certainement comprendre leur point de vue. Comme l’a révélé Anne-Elisabeth Moutet dans le Daily Telegraph la semaine dernière, les agriculteurs français croulent sous la paperasserie, dont une partie émane de leur propre gouvernement et de ses agences, mais dont une grande partie provient de l’Union européenne. …

Il n’est pas possible de créer des entreprises prospères face à ce type de réglementation excessive. Mais comment les hauts fonctionnaires de l’UE le sauraient-ils ? Ils ne sont pas du genre à avoir dirigé des entreprises, mais plutôt à être passés par de grandes écoles, à avoir reçu des prix académiques et à avoir été préparés dès leur plus jeune âge à des carrières dans l’administration publique. Ils ont ensuite été envoyés à Bruxelles, souvent parce que, comme Ursula von der Leyen, l’ancienne ministre allemande de la défense qui a envoyé ses troupes à un exercice de l’OTAN avec des balais parce qu’elles n’avaient pas assez d’armes, ils ont échoué sur la scène politique nationale.

Le Brexit a été trop poli à moitié. Les agriculteurs français ne vont pas s’asseoir pour discuter des mérites et des aspects négatifs de l’UE dans des réunions de village comme nous l’avons fait. Ils se considèrent comme les fils et les filles de la Révolution. Ils veulent une victoire totale. Les agriculteurs européens prennent peut-être le relais des Brexiteers britanniques dans leur frustration à l’égard de l’UE, mais ils se révèlent déjà beaucoup plus militants.

L’article mérite d’être lu dans son intégralité.

Lire aussi : Sondage : 94 % des français contre l’importation des produits agricoles ne respectant pas les normes imposées aux agriculteurs

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche


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