La frise équestre du temple de Zeus découverte à 9 mètres de profondeur au large d’Agrigente, en Sicile


Un grand relief en marbre qui aurait fait partie de la frise du temple de Zeus Olympien à Agrigente, en Sicile, a été retrouvé dans les fonds marins au large de la côte de San Leone, non loin de l’embouchure de la rivière Akragas.

Image 3D de la découverte in situ d’octobre 2022 traitée par BCsicilia

Il s’agit très probablement d’une décoration frontale en marbre appartenant au célèbre temple : le fragment représente un cheval cabré, élément emblématique des représentations artistiques de l’époque grecque.

Les plongeurs de l’unité de plongée des carabiniers ont effectué les opérations aux côtés de représentants de la Surintendance de la mer, de l’unité de protection du patrimoine culturel des carabiniers et du groupe sous-marin de BCsicilia, une organisation bénévole qui promeut et protège le patrimoine culturel de la Sicile et diffuse des informations.

Recouverte de concrétions, la pièce, certainement en marbre de Proconnèse, mesurant 2 mètres sur 1,6 mètre et 35 cm d’épaisseur, se trouvait à environ 300 mètres de la côte, à une profondeur de 9 mètres, bien qu’elle ait déjà été répertoriée de manière générique dans la zone.

Le fragment sculptural a été récupéré à 9 mètres de profondeur. Photo : BCSicilia

Sous la direction de l’ingénieur Gaetano Lino, le groupe BC Sicily a découvert le potentiel de l’élément en octobre grâce à des études photogrammétriques. Ils ont réussi à sauver le fragment aujourd’hui après avoir informé les autorités et surmonté les difficultés météorologiques.

L’étude de ce fragment permettra de mieux comprendre cette grande construction du Ve siècle av. J.-C..

Le temple de Zeus a été érigé par le tyran Théron, souverain de la colonie grecque d’Acragas (aujourd’hui Agrigento) et d’une grande partie de la Sicile occidentale. Il a construit le temple après sa victoire à la bataille d’Himère en 480 avant J.-C., car ses proportions étaient parmi les plus grandes de l’Antiquité.

Il s’agit d’un édifice essentiellement dorique mais pseudopériptère, c’est-à-dire qu’il n’y avait pas de colonnes indépendantes mais des demi-colonnes de sept sur quatorze, engagées dans un mur continu. Dans les intercolumni (espaces entre les colonnes) se dressaient des statues géantes (7,61 mètres de haut) appelées Telamons ou Atlantes.

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Source : Arkeonews – Traduit par Anguille sous roche


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