De rares plaques de cuivre portant une inscription de l’époque médiévale ont été découvertes au temple de Srisailam


Récemment, une fabuleuse découverte a été faite qui a considérablement enrichi l’histoire d’un temple déjà très vivant.

Six séries de plaques de cuivre qui ont été découvertes au Ghanta Matham à Srisailam en juin 2021.

Vingt et une plaques de cuivre de l’époque médiévale ont été mises au jour par les autorités de Srisailam au temple Mallikarjuna, en Inde, et datent du XVIe siècle, voire d’avant. Les plaques étaient inscrites dans les langues subcontinentales du sanskrit, du kannada et du telugu.

L’entrée du temple Mallikarjuna, consacré à Shiva, à Srisailam, Andhra Pradesh, Inde. (Arpita Tripathy / CC BY-SA 4.0)

Les derniers mois ont donné lieu à de nombreux artefacts à Srisailam

Six jeux de plaques de cuivre (18 feuilles) ont été découverts au cours des travaux de rénovation du Ghanṭa Maṭham à Srisailam, effectués par les autorités du temple. Sur les 6 ensembles de plaques de cuivre, 4 ensembles sont écrits en langue sanskrite et en écriture Nandi-Nāgarī, et les 2 autres plaques sont en langue telugu, bien qu’elles doivent encore être déchiffrées. « Toutes les plaques peuvent être attribuées entre le 14e et le 16e siècle », a déclaré Chenna Reddy, doyen de l’archéologie au campus de l’université Telugu et directeur de l’archéologie et des musées, dans The Deccan Chronicle.

Et ce n’est pas tout. C’est la troisième d’une série de découvertes de ce type au cours des dernières années !

En octobre 2020, une boîte en laiton a été découverte dans l’ancien Ghanta Matham, qui contenait 15 pièces d’or de l’ère britannique, 18 pièces d’argent et une bague en or, selon un rapport de The Hindu. Le rédacteur en chef de Srisailam Publications, Anil Kumar, a déclaré dans un communiqué que les pièces d’or ont été frappées entre 1880 et 1911, tandis que les pièces d’argent ont été frappées entre 1885 et 1913, et une autre pièce d’argent trouvée séparément a été frappée en 1892.

En 2017, une cachette de trésors comprenant 700 grammes de parures en or, dont trois kadiyams en or pesant 525 gm, 18 pièces d’or et quatre bagues. La composante argent du magot était composée de 147 pièces d’argent, d’un récipient en argent pesant 395 gm et d’un gobelet pesant 133 gm.

Des ornements, des récipients en argent et des pièces de monnaie découverts au Ghanta Matham de Srisailam en 2017. (Deccan Chronicle)

Histoire du temple Mallikarjuna de Srisailam

Le temple Mallikarjuna de Srisailam, dans l’État méridional de l’Andhra Pradesh, est dédié à la divinité Shiva, l’un des dieux les plus populaires et les plus vénérés du panthéon hindou. Il a reçu le patronage de rois et d’empires royaux, en particulier à l’époque médiévale, notamment le royaume de Kondavidu Reddi (1325-1448 AD), les Kakatiyas (1163-1323) et le célèbre empire Vijayanagara (1336-1646). Des inscriptions datant de l’époque des Satvahanas indiquent que le temple existe au moins depuis le 2e siècle de notre ère.

La légende du temple raconte que Shiva et sa compagne, Parvati, ont demandé à leur fils Ganesha (le dieu éléphant) d’épouser Buddhi, Siddhi et Riddhi (les divinités de l’intellect, du pouvoir spirituel et de la prospérité, respectivement). En Inde, il est de coutume que les parents choisissent les partenaires de leurs enfants. Leur autre fils, Kartikeya, furieux de se voir refuser le même niveau d’affection par ses parents, s’en alla seul au sommet d’une montagne.

Ses parents, en particulier Shiva, sont venus pour le pacifier et l’endroit où ils ont séjourné est un lieu appelé Srisailam. Par ailleurs, une autre légende de Shiva le présente comme un pilier de lumière sans fin, vénéré sous la forme d’un phallus, ou jyotirlinga. Shiva est apparu dans 64 de ces jyotirlingas sous ses différentes formes, avatars ou renaissances, dont 12 sont considérés comme propices et saints. Le temple Mallikarjuna est l’un de ces 12 jyotirlingas, dont le nom provient du culte de la fleur de jasmin ou Mallika.

Shiva et le culte phallocentrique dans la foi hindoue

Dans le shivaïsme, une vaste dénomination de la foi hindoue, la représentation du Seigneur Shiva se fait par le linga ou lingam, une forme iconique. Le linga est une représentation phallique de Shiva, faisant particulièrement allusion à la compréhension spirituelle de la fertilité et de la régénération cosmique. Il occupe une place pieuse et spéciale dans la foi hindoue et est utilisé dans toutes les formes de culte liées à Shiva.

Dans les religions du monde entier, y compris dans l’Égypte et la Grèce antiques, le phallus a été utilisé dans des contextes différents, mais il représente universellement l’organe sexuel masculin, la fertilité et l’orgasme masculin. Même en Inde, des preuves du culte phallique ont été trouvées sur plusieurs sites de la vallée de l’Indus, ce qui montre qu’il s’agissait d’un rite magique répandu à partir de la période chalcolithique.

Avec le développement de la religion en Inde, le linga a été représenté avec le yoni, l’organe sexuel féminin, qui ensemble représentaient la combinaison du microcosme et du macrocosme. Les adeptes de cette religion nient toute allusion aux organes sexuels et affirment au contraire que le lingam représente la naissance de l’énergie créatrice et de la vérité spirituelle.

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Source : Ancient Origins – Traduit par Anguille sous roche


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