Vous avez une mauvaise mémoire ? Cela pourrait être dû à un manque d’imagination, selon une étude
La plus grande étude sur l’aphantasie à ce jour établit un lien entre la condition et la diminution des souvenirs, parmi d’autres découvertes.
L’aphantasie est un curieux fait de la neurodiversité de l’humanité. Il semblerait que les personnes atteintes de cette maladie ne puissent voir aucune image dans leur esprit. Certains cas rapportent même qu’ils ne peuvent même pas entendre les sons dans leur esprit.
Ce n’est pas considéré comme un handicap ou un trouble comme le TDAH ou un trouble spécifique de l’apprentissage, la plupart des personnes atteintes de cette maladie ne s’en rendent même pas compte (les personnes atteintes de cette maladie représentent environ 2 à 5 % de la population générale). Bien qu’elle soit le plus souvent congénitale, elle peut aussi être acquise. Souvent, les gens l’acquièrent à la suite d’un traumatisme crânien ou d’une opération du cerveau, mais il y a aussi des cas d’acquisition par une opération du cœur.
L’affection est si sournoise qu’elle a été décrite pour la première fois par Francis Galton dans les années 1880. Bien que cette maladie n’affecte pas la créativité, elle entraîne sans doute des difficultés subtiles, comme l’incapacité à mettre en perspective un dessin.
L’équipe de recherche dirigée par Alexei Dawes a réalisé la plus grande étude sur l’aphantasie à ce jour. Dans cette étude, Dawes a découvert « …que l’aphantasie n’est pas seulement associée à l’absence d’images visuelles, mais aussi à un large éventail de changements dans d’autres processus cognitifs importants ».
Ce que cela implique est plutôt intéressant, il s’avère que les personnes atteintes d’aphantasie ont des difficultés à se souvenir du passé, à imaginer l’avenir, et même à faire des rêves très précis.
Une autre caractéristique intéressante de l’aphantasie est que, bien que les participants aphantasiques n’aient pas pu visualiser un coucher de Soleil ou la plage, beaucoup ont pu sentir le sable sous leurs pieds ou entendre le vent frapper leurs oreilles et les vagues s’écraser sur le rivage. Cependant, 26 % des participants ont fait état d’une plus grande absence d’imagerie sensorielle, notamment les sens du goût, de l’odorat, de l’émotion (voir aussi alexithymie), du toucher et du son.
Le manque de rêves
Imaginer des choses est volontaire, mais qu’en est-il d’une action involontaire, disons, d’un rêve ? Il s’avère que les aphantasiques font moins de rêves, et quand ils en font, ils sont « moins vifs et moins détaillés », dit Pearson – un des co-auteurs.
De même, les aphantasiques ont une capacité nettement réduite à se souvenir des détails d’un événement passé.
Bien qu’une opinion professionnelle soit nécessaire pour parvenir à une conclusion absolue, vous pouvez trouver un questionnaire d’auto-évaluation appelé Vividness of Visual Imagery Questionnaire ici (Anglais).
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
