Les hypothèses de température invraisemblables qui corrompent la science du climat et le journalisme


Une grande partie de la littérature alarmiste sur la science du climat, qui promeut le projet politique collectiviste Net Zero, ainsi que de nombreux scénarios apocalyptiques mis en avant par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), sont corrompus par des données invraisemblables que presque personne ne croit. Cette conclusion étonnante peut raisonnablement être tirée d’une récente recherche approfondie de la Fondation Clintel. Ces travaux ont mis en évidence l’utilisation généralisée de données prédisant des hausses de température irréalistes de 4 à 5 °C en moins de 80 ans.

Clintel a constaté que le GIEC fait un usage intensif de deux scénarios (scénarios de changements socio-économiques mondiaux projetés jusqu’en 2100) qui sont « complètement déconnectés de la réalité » et que l’organisme financé par les Nations unies diffuse ensuite les résultats dans tous ses rapports. Les scénarios SSP5-8.5 et SSP3-7.0 font état de hausses de température massives improbables que même le GIEC qualifie de « peu probables ». Comme nous l’avons noté samedi dernier, cette mise en garde est profondément enfouie dans le récent sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6) et n’est même pas mentionnée dans le résumé à l’intention des décideurs politiques (SPM), largement diffusé. En outre, M. Clintel note que « semaine après semaine », de nouvelles publications paraissent, utilisant ces scénarios extrêmes pour créer des titres accrocheurs.

Bloomberg a récemment examiné la fréquence à laquelle chaque scénario apparaît dans les publications consultables sur Google Scholar. Comme le montre le graphique ci-dessus, la voie la plus extrême est la plus populaire dans la littérature. En ce sens, explique M. Clintel, on pourrait conclure que le GIEC ne fait que son travail et qu’il évalue et rend compte de la littérature. On peut également suggérer que le GIEC choisit ses auteurs principaux et ignore les données scientifiques qui vont à l’encontre du discours politique « correct ». En d’autres termes, il fait ses propres devoirs.

L’une des conséquences est qu’une grande partie de la panique climatique qui apparaît dans les médias grand public est entachée par l’utilisation inappropriée de ces voies. Par exemple, en mars dernier, la BBC a publié un article affirmant que les courants de l’océan Antarctique allaient s’effondrer. Pour accentuer la peur, il y avait même une référence au film de 2004 sur les catastrophes climatiques Le jour d’après. L’article se fondait sur les travaux de scientifiques qui affirmaient que la fonte rapide des glaces provoquait un ralentissement spectaculaire des courants océaniques profonds. En réalité, la calotte glaciaire de l’Antarctique a peu évolué depuis au moins 70 ans. Sans surprise, les affirmations des scientifiques étaient basées sur des modèles informatiques alimentés par des données RCP8.5 – un fait absent de l’article ridicule de la BBC.

Cela montre bien comment le système se perpétue. « Si d’éminents dirigeants continuent d’utiliser ce scénario et que les agences de financement continuent de financer des recherches basées sur ce scénario, l’utilisation de ce scénario exagéré se poursuivra pendant de nombreuses années », indique le rapport Clintel.

Comment un scénario aussi extrême a-t-il pu devenir aussi dominant dans la littérature et les rapports du GIEC ? Les professeurs Justin Ritchie et Roger Pielke Jr. apportent quelques éléments de réponse dans leur article publié dans Issues in Science and Technology et intitulé « How the Climate Scenarios Lost Touch With Reality » (Comment les scénarios climatiques ont perdu le contact avec la réalité). Ils affirment qu’un « échec de l’autocorrection dans la science a compromis la capacité de la science du climat à fournir des vues plausibles de notre avenir collectif ».

Leur conclusion est accablante : « L’utilisation abusive de scénarios dans la recherche sur le climat est devenue omniprésente et lourde de conséquences, à tel point que nous la considérons comme l’un des plus importants manquements à l’intégrité scientifique du XXIe siècle à ce jour. Nous devons corriger le tir. »

Lire aussi : Le GIEC admet que nombre de ses sombres prévisions climatiques sont « peu probables »

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche


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