Le Japon déclare que le déversement des eaux radioactives de Fukushima dans l’océan Pacifique est désormais « inévitable »


Alors que le Japon a marqué le mois dernier le 10e anniversaire du séisme et du tsunami dévastateurs de 2011 à Tohoku par des cérémonies solennelles, le gouvernement a également souligné les succès de ses efforts de redressement dans le nord-est du pays.

En réalité, le pays doit encore faire face aux conséquences de la catastrophe de Fukushima Daiichi, qui a déjà coûté des milliers de milliards de yens au Japon et dont la zone d’exclusion nécessitera jusqu’à 40 années supplémentaires pour être entièrement réhabilitée.

Alors que l’eau contaminée continue de s’accumuler dans la centrale nucléaire en ruine de Fukushima Daiichi, le Premier ministre Yoshihide Suga déclare que le gouvernement doit enfin commencer à la déverser dans l’océan Pacifique.

Les déchets nucléaires et les barres de combustible continuant de contaminer la zone, plus d’un million de tonnes d’eaux usées radioactives continuent de s’écouler de la centrale, selon le Japan Times, ce qui contraint les autorités à ce que Suga décrit comme la position « inévitable » de devoir déverser l’eau.

Les autorités affirment que l’eau sera purifiée au maximum, mais des groupes écologistes comme Greenpeace préviennent que l’eau contient des substances dangereuses qui pourraient endommager l’ADN humain et la santé de la vie marine.

Les pêcheurs craignent également que les consommateurs refusent d’acheter du poisson pêché dans les eaux contaminées, ce qui aggraverait leur situation dans un contexte de restriction des importations en provenance de la préfecture de Fukushima imposée par 15 pays et régions.

Quoi qu’il en soit, les autorités affirment qu’elles doivent faire avec les cartes qui ont été distribuées.

« Ce qu’il faut faire avec l’eau [traitée] est une tâche que le gouvernement ne peut plus remettre à plus tard sans définir une politique », a déclaré mercredi le ministre japonais du commerce, Hiroshi Kajiyama.

M. Suga devrait prendre une décision officielle sur la marche à suivre d’ici mardi prochain. S’il va de l’avant, les autorités dilueront le tritium à 2,5 % de la concentration maximale autorisée par le pays avant de le déverser.

Mais si les autorités japonaises affirment que l’eau sera sans danger, il reste à savoir si la population leur fera confiance.

Lire aussi : Le Japon offre aux citoyens jusqu’à 19 000 dollars pour retourner dans les zones proches de la centrale nucléaire de Fukushima


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