La Corée du Nord confirme le lancement d’un satellite espion militaire pour contrer les exercices américano-sud-coréens


La Corée du Nord a qualifié « d’indispensable » la décision de lancer un satellite espion après l’intensification des exercices américano-sud-coréens dans la région.

La Corée du Nord a confirmé dans un communiqué qu’elle prévoyait de lancer son premier satellite militaire espion le mois prochain afin de surveiller les activités de l’alliance entre les États-Unis et la Corée du Sud dans la région. Cette déclaration intervient un jour après que le pays a fait part de son intention de lancer un satellite, sans en préciser l’objectif réel.

Depuis la précédente déclaration de la Corée du Nord, les spéculations allaient bon train quant à l’intention du pays de lancer un satellite espion, après que son chef suprême, Kim Jong Un, eut visité une installation d’assemblage de satellites le mois dernier.

Que le satellite soit destiné à des fins militaires ou civiles, le pays doit toujours utiliser une technologie de propulsion proche de celle utilisée dans les missiles balistiques et interdite par la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.

La Corée du Nord déclare son intention de lancer un satellite

Interesting Engineering avait précédemment rapporté que la Corée du Nord avait informé son voisin, le Japon, d’un prochain lancement de satellite en juin. Selon le rapport, la trajectoire du lancement devrait traverser la mer Jaune et la mer de Chine orientale, où se trouve la région sud-ouest du Japon.

C’est également dans cette région que les États-Unis ont installé leurs bases militaires et qu’ils hébergent des milliers de soldats. Le Japon a promis d’abattre le satellite ou les débris du lancement s’ils pénètrent dans son espace aérien et prévoit de mobiliser des missiles standard 3 (SM-3) ou des missiles Patriot PAC-3 pour cette mission.

Un jour plus tard, la Corée du Nord a révélé les véritables intentions derrière le lancement et a confirmé qu’elle prévoyait de lancer un satellite d’espionnage militaire. Le haut responsable militaire nord-coréen Ri Pyong Chol a déclaré que la reconnaissance spatiale était « indispensable » après les exercices militaires menés par les États-Unis et la Corée du Sud dans la région.

La semaine dernière, les armées américaine et sud-coréenne ont effectué des exercices à balles réelles près de la frontière nord-coréenne, dans le cadre d’un exercice destiné à marquer les 70 ans de la formation de l’alliance. Ces exercices étaient les premiers d’une série de cinq que l’alliance prévoit d’entreprendre. La Corée du Nord les considère toutefois comme une « préparation à une action militaire préventive », selon l’agence AP.

Avec le satellite espion, Pyongyang espère recueillir des informations fiables et en temps réel sur les mouvements de troupes dans la région. Les experts étrangers ne sont toutefois pas convaincus. Selon eux, les précédents lancements de satellites de la Corée du Nord n’ont transmis aucune image au pays et même la dernière version du satellite espion semble trop petite et trop rudimentaire pour fournir des images à haute résolution.

Les satellites espions font toutefois partie de la panoplie d’armes de haute technologie que Kim Jong Un s’est publiquement engagé à développer, au même titre que les missiles intercontinentaux, les missiles hypersoniques et les sous-marins à propulsion nucléaire.

Lire aussi : La Corée du Nord teste un missile balistique intercontinental, se targuant d’une capacité de contre-attaque nucléaire

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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