La NASA identifie l’endroit où placer le premier port spatial sur Mars


Le retour d’échantillons de Mars est un projet visant à récupérer et à livrer des échantillons de la planète rouge pour les étudier de manière intensive dans des laboratoires sur Terre afin de trouver des signes de vie microscopique sur Mars dans le passé.

Pour que cela soit possible, la NASA doit choisir l’endroit où elle placera son “port spatial” sur Mars, qui permettra aux futures missions d’atterrir et de décoller de Mars, permettant ainsi la livraison de matériel de Mars à la Terre.

Le rover Persévérance de la NASA a étudié l’ancien delta afin de déterminer si les futures missions aller-retour pourraient atterrir dans le cratère Jezero. L’analyse de la région semble avoir confirmé ce que les spécialistes de la mission avaient soupçonné d’après les images satellites de la zone : elle est suffisamment grande pour accueillir le premier “port spatial” sur la planète rouge. Ce port spatial – bande d’atterrissage – aidera la NASA à faire atterrir et à lancer des fusées de Mars vers la Terre.

La caméra de navigation de l’atterrisseur Persévérance a pris cette image (image vedette) pour aider à planifier l’atterrisseur Mars Sample Return. Cet atterrisseur est destiné à ramener sur Terre des échantillons de roches et de sédiments pour les étudier. En ce moment même, et en admirant l’image la plus profonde de l’univers livrée par le télescope spatial James Webb, le rover Persévérance de la NASA recherche des endroits où la campagne Mars Sample Return (MSR) pourrait faire atterrir un engin spatial et collecter des échantillons de roches et de sédiments sur Persévérance.

Plusieurs sites sont à l’étude en raison de leur proximité avec le delta et entre eux, ainsi que de leur terrain relativement plat et propice à l’atterrissage.

Des échantillons de Mars seront récupérés et ramenés sur Terre pour être étudiés de manière intensive afin de découvrir si une vie microscopique a déjà existé sur la planète rouge dans le passé. Plusieurs engins spatiaux, dont une fusée qui serait lancée depuis Mars, seraient impliqués dans le partenariat stratégique entre la NASA et l’ESA (Agence spatiale européenne).

Afin d’atterrir sur Mars, les ingénieurs préfèrent un terrain plat, de niveau, car les rochers et les ondulations sont plus difficiles à naviguer. Par conséquent, l’équipe chargée de l’entrée, de la descente et de l’atterrissage de MSR recherche une zone d’atterrissage plate de 60 mètres de rayon pour répondre à ces besoins.

“L’équipe de Persévérance a sorti le grand jeu pour nous, car Mars Sample Return a des besoins uniques en ce qui concerne l’endroit où nous opérons”, a expliqué le responsable du programme MSR, Richard Cook, du Jet Propulsion Laboratory de la NASA en Californie du Sud.

“Essentiellement, un lieu d’atterrissage terne est bon. Plus le panorama est plat et sans inspiration, plus nous l’apprécions, car s’il y a beaucoup de choses à faire lorsque nous arrivons pour récupérer les échantillons, le tourisme n’en fait pas partie.”

Le véhicule de récupération de MSR aura beaucoup plus de facilité à saisir les tubes avant de se diriger vers l’atterrisseur de récupération d’échantillons et le véhicule d’ascension de Mars si la zone est exempte de gros rochers (en particulier ceux de plus de 7 1/2 pouces, ou 19 centimètres, de diamètre), de dunes de sable et de terrains à angle raide.

C’est pourquoi il est impératif de repérer la future zone d’atterrissage depuis le sol et l’air. Il s’agit de s’assurer que le site d’atterrissage est exempt de débris.

Dans la première phase de MSR, neuf échantillons de roche martienne ont déjà été collectés et scellés. Le 6 juillet, le neuvième échantillon a été prélevé dans l’ancien delta de rivière du cratère Jezero. Les tubes des échantillons seront déposés ou mis en cachette à la surface par Persévérance pour être récupérés ultérieurement par MSR lors des opérations de surface.

Découvertes antérieures à Jezero

Dans le passé, le climat de Mars était plus doux et de l’eau liquide existait à sa surface, selon les observations des rovers et des orbiteurs. Dans le cadre de l’exploration de Mars par la NASA, Persévérance a été envoyé sur la planète pour découvrir la date exacte de cette période et savoir si Mars était habitée à cette époque. Le rover robotique fonctionne depuis février de cette année dans le cratère Jezero, d’une longueur de 45 kilomètres.

Selon les chercheurs, on pensait initialement que le cratère Jezero possédait un système de lacs ouverts. Pourtant, on pense aujourd’hui que Jezero était un système fermé (aucune rivière ne s’en échappant en permanence). De plus, on pense que le niveau de l’eau y était plus bas que ce que l’on pensait auparavant. L’analyse des sédiments de Persévérance a fourni toutes ces nouvelles données.

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Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche


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