La Russie se joint à la mission chinoise d’échantillonnage d’un astéroïde


La Chine a sélectionné une charge utile scientifique russe pour accompagner sa prochaine mission d’échantillonnage d’un astéroïde géocroiseur.

Il sera plus tard également question de visiter une comète évoluant dans la ceinture principale.

Après le Japon et les États-Unis, la Chine ambitionne elle aussi de recueillir des échantillons sur un astéroïde. Cette mission ambitieuse, qui doit être lancée vers 2024, ciblera un petit géocroiseur proche de la Terre nommé Kamo’oalewa (OU 2016H03). La sonde reviendra ensuite sur Terre pour livrer ses échantillons, avant de s’appuyer sur la gravité de notre planète pour se diriger vers la ceinture principale d’astéroïdes. Sa deuxième cible sera une comète, nommée 133P/Elst – Pizarro.

La Russie rejoint l’aventure

Pour cette mission, le vaisseau chinois, provisoirement nommé ZhengHe d’après un célèbre explorateur naval chinois du début des années 1400, transportera une gamme de caméras d’imagerie, multispectrales et spectrométriques ainsi qu’un radar, un magnétomètre et des charges utiles pour détecter une gamme de particules.

Nous savons depuis quelques jours que la Russie proposera plusieurs de ces instruments construits par l’Institut de recherche spatiale de l’Académie russe des sciences. La China National Space Administration (CNSA) avait lancé un appel à propositions il y a deux ans pour cette mission d’envergure.

En plus de sa capsule d’échantillonnage, ZhengHe transportera également un nano-orbiteur et un nanoatterrisseur pour la télédétection et l’exploration sur le terrain de la comète 133P. Le vaisseau spatial utilisera un explosif pour exposer le sous-sol de la comète avant de tenter un atterrissage. Une fois sur place, des instruments se chargeront d’étudier la composition du sous-sol de l’objet, avec un intérêt particulier pour l’eau et les volatiles.

Illustration de l’orbite empruntée par l’astéroïde Kamo’oalewa. Crédits : NASA / JPL-Caltech

Des partenariats qui se multiplient

La Chine et la Russie ont une longue histoire de coopération dans le domaine des vols spatiaux qui remonte aux années 1950 lorsque l’Union soviétique a soutenu le développement précoce des fusées chinoises.

Plus récemment, en mars, les responsables des agences spatiales chinoise et russe ont signé un accord prévoyant la construction d’une station de recherche sur la Lune. Ce complexe d’installations sera conçu pour mener des travaux de recherche multidisciplinaires et polyvalents liés à l’exploration et à l’exploitation de notre satellite. L’objectif sera d’établir à long terme au niveau du pôle sud des installations animées par des systèmes robotiques tout en étant capables de soutenir une présence humaine au besoin.

Enfin, rappelons que la station chinoise « Tiangong » (Palais céleste) succèdera bientôt à l’ISS en orbite. À bord, les taïkonautes (astronautes chinois) mèneront diverses expériences scientifiques et se prépareront pour les futures missions de longue durée. Nous savons que des astronautes étrangers pourront également intégrer la station. La Russie, qui ne participera pas au développement de la future station en orbite lunaire de la NASA, pourrait donc envoyer plusieurs de ces cosmonautes à bord.

Lire aussi : La Chine et la Russie vont signer un accord pour une station lunaire internationale

Source : SciencePost


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