La sonde spatiale la plus lointaine de l’humanité vient de capter un son étrange


Un nouvel article révèle que le vaisseau spatial Voyager 1 a détecté un bourdonnement constant provenant de l’extérieur de notre système solaire.

  • Voyager 1, la sonde spatiale la plus lointaine de l’humanité, a détecté un “bourdonnement” inhabituel dans les données provenant de l’espace interstellaire.
  • Le bruit est probablement produit par le gaz interstellaire.
  • Des recherches plus approfondies pourraient révéler les origines exactes de ce bourdonnement.

Voyager 1, la sonde spatiale la plus lointaine de l’humanité, a détecté un “bourdonnement” inhabituel provenant de l’extérieur de notre système solaire. À 14 milliards de kilomètres de la Terre, les instruments de Voyager ont capté un bourdonnement qui pourrait être causé par du plasma (gaz ionisé) dans le vaste vide de l’espace interstellaire.

Lancée en 1977, la sonde spatiale Voyager 1 – ainsi que sa jumelle Voyager 2 – voyage de plus en plus loin dans l’espace depuis plus de 44 ans. Elle a maintenant franchi la limite de notre système solaire, sortant de l’héliosphère, la région de l’espace en forme de bulle influencée par le soleil. Le vaisseau spatial se déplace maintenant dans le milieu interstellaire, où il a enregistré ce son particulier.

Stella Koch Ocker, doctorante en astronomie à l’université Cornell, a découvert le son dans les données du système d’onde de plasma (PWS) de Voyager, qui mesure la densité des électrons. Ocker a qualifié le bourdonnement provenant des ondes de choc du plasma de « très faible et monotone », probablement en raison de l’étroite bande passante de sa fréquence.

S’ils pensent que le bourdonnement de fond persistant peut provenir du gaz interstellaire, les chercheurs ne savent pas encore ce qui le provoque exactement. Il pourrait être produit par « des oscillations de plasma excitées thermiquement et un bruit quasi-thermique ».

Le nouvel article d’Ocker et de ses collègues de l’université Cornell et de l’université de l’Iowa, publié dans Nature Astronomy, propose également que ce n’est pas la dernière fois que nous entendrons parler de ce bruit étrange. Les scientifiques écrivent que « la persistance de l’émission suggère que Voyager 1 pourrait être capable de continuer à suivre la densité du plasma interstellaire en l’absence d’événements d’oscillation du plasma générés par des chocs ».

Les chercheurs pensent que ce bourdonnement peut fournir des indices sur la façon dont l’espace interstellaire et l’héliopause, que l’on peut considérer comme la frontière du système solaire, peuvent s’influencer mutuellement. Lorsqu’il est entré pour la première fois dans l’espace interstellaire, l’instrument PWS a signalé des perturbations dans le gaz causées par le soleil. Mais c’est entre ces éruptions que les chercheurs ont repéré la signature constante du quasi-vide.

L’auteur principal James Cordes, professeur d’astronomie à Cornell, a comparé le milieu interstellaire à « une pluie calme ou douce », ajoutant que « dans le cas d’une éruption solaire, c’est comme détecter un éclair dans un orage, puis on revient à une pluie douce ».

D’autres données de Voyager au cours des prochaines années pourraient contenir des informations cruciales sur les origines du bourdonnement. Les résultats sont déjà remarquables si l’on considère que la sonde spatiale fonctionne avec une technologie datant du milieu des années 1970. L’engin dispose d’environ 70 kilo-octets de mémoire informatique. Il transporte également un disque d’or créé par un comité présidé par le regretté Carl Sagan, qui a enseigné à l’université Cornell. Ce disque en cuivre plaqué or de 12 pouces est essentiellement une capsule temporelle, destinée à raconter l’histoire des Terriens aux extraterrestres. Il contient des sons et des images qui illustrent la diversité de la vie et de la culture sur Terre.

Lire aussi : La NASA va explorer l’espace lointain avec une nouvelle sonde spatiale – 10 choses à savoir

Source : Big Think – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Bruno dit :

    C’est une baleine (plasmique, hein)

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