Le « remorqueur spatial » russe pourrait tracter une centrale nucléaire vers Mars


La machine à énergie nucléaire pourrait également contribuer à la recherche de vie extraterrestre.

En mai, des rapports ont révélé que la Russie envisageait de commencer les essais en vol d’un remorqueur spatial nucléaire, appelé Zeus, d’ici 2030, en vue de l’envoyer sur Mars.

Aujourd’hui, comme le rapporte SputnikNews, une filiale de l’agence spatiale russe Roscosmos, appelée Arsenal Design Bureau, a proposé un projet de centrale nucléaire pour une future base russe sur Mars.

La proposition de projet suggère d’utiliser les technologies développées pour le projet Zeus afin de construire un réacteur nucléaire sur Mars.

Un contrat de 56,5 millions de dollars pour la conception d’une centrale nucléaire martienne

La Russie travaille sur l’idée d’un vaisseau spatial à propulsion nucléaire depuis 2010, écrit SputnikNews. Un concept de remorqueur spatial a été dévoilé en 2019 lors du Salon international de l’aviation et de l’espace MAKS, à l’extérieur de Moscou.

En décembre dernier a été annoncée la signature d’un contrat de 56,5 millions de dollars avec le Bureau de conception de l’Arsenal pour des travaux de conception expérimentale du remorqueur spatial Zeus.

La nouvelle proposition stipule qu’un réacteur pourrait être livré sur Mars à bord du remorqueur spatial Zeus, où il pénétrerait à la surface de la planète rouge avant d’atterrir grâce à un système de parachute. Une fois activé, il pourrait fournir de l’énergie à une base martienne russe qui servirait d’habitat aux futurs explorateurs humains.

Le mois dernier, le chef de Roscosmos, Dmitry Rogozin, a déclaré que le remorqueur Zeus pourrait également être envoyé sur d’autres planètes, notamment Vénus, et qu’il pourrait même contribuer à la recherche de vie extraterrestre en voyageant au-delà de notre système solaire.

Une nouvelle course à l’espace entre la Russie, les États-Unis et la Chine

Malgré le financement relativement faible de Roscosmos par le gouvernement russe en 2020 – il a dépensé 3,58 milliards de dollars pour l’agence contre 47,69 milliards de dollars pour les États-Unis – l’agence russe a une série de plans ambitieux en préparation qui la rapprocheront des objectifs spatiaux de la Chine et l’éloigneront des États-Unis.

En avril, l’agence spatiale russe a annoncé qu’elle espérait lancer sa propre station spatiale orbitale dès 2025. Les accords internationaux relatifs à l’exploitation de la station spatiale internationale devant expirer en 2024, cette décision marque la fin d’une ère sans précédent de collaboration scientifique mondiale.

La Chine, qui a dépensé 8,85 milliards de dollars pour son agence spatiale, est récemment devenue un acteur important de l’industrie spatiale internationale. L’agence, qui a récemment publié des images prises par son rover Zhurong sur Mars, a récemment annoncé une collaboration avec la Russie pour construire une station spatiale lunaire orbitale. Les deux pays deviennent ainsi des rivaux directs pour le programme Lunar Gateway de la NASA, qui vise à construire un avant-poste lunaire d’ici 2024.

Lire aussi : La Chine vient d’annoncer qu’elle enverra les premiers humains sur Mars

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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