Les premiers échantillons de Mars vont revenir sur Terre. Quels sont les risques ?


Un membre de l’équipe de la mission spatiale sur Mars prévient que les gens doivent être préparés à ce qui s’en vient.

  • Une mission vers et depuis Mars a pour but de ramener des signes ou des exemples de vie.
  • On s’attend à recevoir du matériel directement de la planète rouge vers 2031.
  • Un laboratoire spécial pour la mise en quarantaine des échantillons est en cours de conception.

Avec la découverte continue d’exoplanètes potentiellement habitables, avec l’eau glacée sur la Lune et avec les vidéos militaires vérifiées montrant on ne sait quoi dans notre ciel, il semble de plus en plus probable que la vie existe ailleurs dans l’Univers. Sous une forme ou une autre. Le jour où l’humanité sera appelée à accepter un profond réalignement se sent de plus en plus imminent. Si cela se produit, ce sera un choc profondément ressenti, forçant entre autres, une réévaluation des systèmes de foi centrés sur l’homme ainsi que la pertinence des loyautés nationales/tribales.

Si rien d’autre n’arrive, il faudra se demander en 2031 si tout se passe comme prévu. C’est alors que la NASA et l’ESI prévoient actuellement de ramener sur Terre les premiers échantillons de Mars, des échantillons qui, espèrent les scientifiques, contiendront des signes, sinon des exemples, de vie microbienne martienne. Sheri Klug Boonstra, de l’Arizona State University’s Mars Space Flight Facility, a récemment sonné l’alarme : Il est temps de commencer à préparer consciemment le public à apprendre définitivement que nous ne sommes pas seuls.

Se prémunir contre les attitudes anti-scientifiques

Klug Boonstra est un spécialiste de l’enseignement des sciences et le chercheur principal du Lucy Student Pipeline and Competency Enabler Program de la NASA. Lors de la conférence de l’American Geophysical Unions en décembre, elle a affirmé que les participants à la campagne internationale de retour d’échantillons sur Mars (MSRC) devraient prendre au sérieux les ramifications du projet sur la société. Elle suggère que cet effort soit considéré d’une importance égale aux autres objectifs du projet. “Le public doit être une partie importante de l’équation”, dit Mme Boonstra. “Nous ne voulons pas nous retrouver dans la position où nous ne faisons que diffuser l’information lorsque le public entend que les roches reviennent.”

Aucun fléau pour l’humanité

Boonstra s’inquiète en particulier de la possibilité que les profanes soient terrifiés à l’idée d’apporter sur Terre de nouveaux microbes infectieux ou d’autres bio matériaux. Le virus Ebola étant encore frais dans notre esprit, ce n’est pas une préoccupation déraisonnable. Boonstra considère donc qu’il est important que la MSRC communique les mesures prises pour s’assurer que cela ne se produise pas.

Bien que la probabilité d’un tel résultat soit considérée comme faible – en supposant que nous puissions prédire avec certitude les mécanismes possibles de contamination extraterrestre – le MSRC prévoit de passer au crible les échantillons de Mars dans une installation de réception des échantillons (SRF) construite à cet effet. Cette installation, qui n’a pas encore été construite sur un site qui n’a pas encore été choisi, permettra d’éviter les problèmes dans les deux sens : Rien ne pourra contaminer les échantillons, et les échantillons ne pourront en aucun cas s’échapper. Selon Tim Haltigin de l’Agence spatiale canadienne, le plan consiste à concevoir et à construire la SRF en utilisant comme référence les normes des laboratoires de niveau de biosécurité 4 qui abritent en toute sécurité des super bactéries comme Ebola.

Le plan du MSRC

Bien qu’on ait déjà vu sur Terre des matériaux provenant de Mars, transportés ici dans des météorites, c’est la première fois que nous aurons un aperçu de près d’échantillons vierges. Le MSRC est un effort conjoint de la NASA et de l’Agence spatiale européenne. Le plan préliminaire est encore en cours de peaufinage, mais les grandes lignes probables sont claires.

En 2026, deux lancements auront lieu. L’orbiteur de retour sur Terre (ERO) de l’ESA sera envoyé en orbite autour de Mars. Le SRL (Sample Retrieval Lander) de la NASA larguera un engin dans le cratère de Jezero, près du site d’atterrissage du rover Mars 2020 de la NASA. L’atterrisseur contiendra le rover d’extraction d’échantillons (SRF) de l’ESA ainsi qu’une petite fusée, le Mars Ascent Vehicle (MAV).

Alors que l’ERO sera en orbite autour de la planète rouge, le SRF recueillera des échantillons, les emballera dans des tubes scellés et les transportera éventuellement jusqu’au MAV. La SRF aura également la possibilité de les stocker sur le 2020, qui pourra également les amener au MAV.

Une fois prêt, le MAV décollera avec les échantillons et larguera leur conteneur en orbite. L’ERO attrapera le conteneur, en récupérera le contenu puis larguera cela vers la Terre.

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Source : Big Think – Traduit par Anguille sous roche


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