Le département de la santé de la ville de New York a créé une « unité de réponse à la désinformation » pour surveiller les médias sociaux
Davantage de surveillance des médias sociaux.
Le département de la santé et de l’hygiène mentale de la ville de New York a mis en place une “unité de réponse à la désinformation” pour surveiller ce qu’il considère comme une “désinformation dangereuse” publiée sur les médias sociaux, les sites non américains et les médias non anglophones aux États-Unis.
Ces “fausses informations” concernaient principalement la vaccination Covid. Le ministère était déterminé à faire augmenter les taux de vaccination en faisant passer le message, et a réuni à cette fin plus de 100 partenaires dont le travail consistait à élaborer des messages positifs sur ce sujet controversé.
Parmi ceux avec lesquels la nouvelle unité spécialisée travaille, on trouve Public Good Projects, connu pour avoir reçu des fonds d’un groupe de pression représentant deux grands fabricants de vaccins Covid, Pfizer et Moderna.
Leur “bon” travail consiste également à envoyer à Twitter, sur une base hebdomadaire, des listes de messages destinés à être censurés.
Dans un article publié par la revue NEJM Catalyst, les personnes à l’origine de cette initiative estiment aujourd’hui que le travail de l’unité a été couronné de succès, puisqu’elle a été en mesure d’“identifier rapidement les messages” considérés comme contenant des informations inexactes sur le virus, les vaccins, les traitements, etc.
Bien qu’il admette que l’“hésitation à se faire vacciner” reste élevée dans le monde entier, même deux ans après l’introduction des vaccins – ce qui est attribué à la “désinformation et à la mésinformation” et continue d’inquiéter l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Surgeon General des États-Unis, ainsi que les “experts médicaux” -, le département de la santé de la ville de New York pense avoir bien réussi à diffuser son propre récit, en particulier dans les médias traditionnels.
Cependant, il avait besoin d’aide sur Internet et c’est pourquoi, en 2021, le commissaire à la santé de la ville de New York a adressé une lettre aux plus grands réseaux sociaux leur demandant de s’engager dans “des efforts plus larges pour limiter la désinformation délibérée, en particulier de la part des diffuseurs de désinformation les plus notoires et des sources non anglophones”.
Nous avons obtenu une copie de la lettre pour vous ici.
C’est également là qu’intervient le Public Good Projects, qui consiste à recruter des “micro-influenceurs” sur les médias sociaux pour diffuser des messages en faveur de la vaccination, et à former d’autres personnes pour qu’elles élaborent des campagnes.
Le courriel que Dave A. Chokshi, commissaire à la santé de la ville de New York, a adressé à Jack Dorsey, alors PDG de Twitter, et à Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, avec pour objet “Vaccine Misinformation”, exhorte les deux hommes à “prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la diffusion d’informations frauduleuses et inexactes sur les vaccins COVID-19” sur leurs plateformes.
Mme Chokshi souhaite que cette action soit “efficace et vigoureuse” et affirme que la désinformation sur ces sites, telle qu’elle est comprise par le département de la santé de la ville, “coûte la vie à des New-Yorkais”.
Twitter et Facebook ont ensuite été exhortés à prendre les mesures suivantes : “Retirer systématiquement et rapidement de vos plateformes toutes les informations erronées concernant les vaccins COVID-19 et bannir tout utilisateur qui publie de façon répétée des informations erronées, y compris la Dirty Dozen ; remanier les algorithmes utilisés par vos plateformes pour éviter d’amplifier les informations erronées, en particulier parmi les langues non anglaises ; offrir une plus grande transparence à vos données pour permettre aux services de santé de mieux identifier, suivre et comprendre la propagation des informations erronées, et amplifier les messages d’experts en santé publique et de partenaires locaux de confiance.”
Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche
