Jean-Paul Delevoye a encore «oublié» un poste, cette fois-ci à la Fondation SNCF


Nouveau couac pour Monsieur Retraites. Le magazine Capital relève que Jean-Paul Delevoye siège depuis 2016 au conseil d’administration de la Fondation SNCF. Une entreprise qui se place pourtant au cœur de la réforme explosive des retraites.

Les jours se suivent et se ressemblent pour Jean-Paul Delevoye, alors que les suspicions de conflit d’intérêts sont alimentées par la succession d’affaires le concernant. Ainsi, le 13 décembre, le magazine Capital apprend que le haut-commissaire aux retraites aurait de nouveau «oublié» de mentionner un autre de ses postes, lors de sa déclaration d’intérêts et d’activités qu’il a déposée à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le 15 novembre dernier. En effet, selon le magazine économique, Jean-Paul Delevoye siège au sein du conseil d’administration de la Fondation SNCF depuis 2016. Cette fondation est chargée d’orchestrer les actions de mécénat du groupe.

Interrogé par le mensuel, Jean-Christophe Picard, président d’Anticor, estime que «cette nouvelle omission conforte l’initiative d’Anticor, qui a demandé à la HATVP de saisir le parquet, car ces invraisemblables manquements aux obligations de déclaration doivent être sanctionnés !».

Jean-Paul Delevoye y siégeait bénévolement

Toujours d’après Capital, le procureur de Paris «a déjà demandé des précisions à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique sur le défaut de déclaration d’activité de Jean-Paul Delevoye, accusé de conflit d’intérêts avec le milieu des assurances, à la suite des révélations du Parisien». Selon les informations de Capital, «Jean-Paul Delevoye se rendait généralement à l’un des deux conseils d’administration annuels de la Fondation SNCF, dont le dernier a eu lieu au mois de juin». Une source interne à la fondation assure auprès du magazine que Jean-Paul Delevoye y siégeait bénévolement.

Dans tous les cas, alors que les cheminots de la SNCF sont en grève pour contester la réforme des retraites (qui remet notamment en cause leur statut), cette nouvelle affaire plombe la probité du haut-commissaire.

Le 12 décembre, il avait dû démissionner de son poste de président d’honneur du think tank Parallaxe. L’ancien ministre de Jacques Chirac avait perçu, depuis deux ans et ce jusqu’au 10 décembre, plus de 5 300 euros par mois pour un poste de président d’honneur dudit think tank, en plus de son salaire de fonctionnaire en tant que haut-commissaire aux retraites.

Le 8 décembre dernier, Le Parisien révélait que Jean-Paul Delevoye avait omis, dans sa déclaration d’intérêts, de signaler son mandat bénévole au sein d’une structure de formation des professions de l’assurance (Ifpass), dont il était l’administrateur depuis 2016. Selon une source proche du dossier précisait Le Parisien, Jean-Paul Delevoye, chargé de la réforme des retraites depuis 2017, était de ce fait «étroitement lié au monde de l’assurance». Aussi, son mandat au sein de l’Ifpass pouvait constituer, selon la source interrogée par le quotidien, un conflit d’intérêts majeur vis-à-vis de la réforme des retraites en projet, «notamment parce que l’ensemble du secteur est intéressé par la réforme».

Lire aussi : Le «Monsieur Retraite» du gouvernement cumule son salaire avec plusieurs pensions… de retraite

Source : RT France


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