L’adolescente qui avait accusé Samuel Paty d’islamophobie admet avoir menti


L’adolescente à l’origine de l’accusation d’islamophobie visant Samuel Paty a avoué n’avoir jamais assisté au cours sur la liberté d’expression dispensé par l’enseignant.

Silanoc

Son absence a par ailleurs été confirmée par plusieurs élèves.

Le Parisien rapporte le 7 mars que l’adolescente âgée de 13 ans qui a accusé le professeur d’histoire Samuel Paty d’avoir eu des propos islamophobes – une polémique débouchant sur sa décapitation le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines –, a avoué avoir menti lors de sa garde à vue. Elle aurait concédé n’avoir jamais assisté au cours sur la liberté d’expression que le professeur a dispensé au cours de cette journée.

« Je n’étais pas là le jour des caricatures », aurait admis la collégienne lors de sa mise en examen pour « dénonciation calomnieuse » le 25 novembre dernier. D’après la version initiale et mensongère de l’adolescente, l’enseignant de 47 ans aurait demandé aux élèves musulmans de lever la main puis de sortir de la classe afin qu’il puisse montrer une caricature du prophète Mahomet nu publiée par le journal satirique Charlie Hebdo.

L’adolescente avait prétendu avoir manifesté son mécontentement contre cette initiative, ce qui lui aurait valu une exclusion de deux jours. « Il a affirmé que je perturbais le cours et m’a dit du balai », avait-elle déclaré aux policiers lors de son dépôt de plainte contre l’enseignant pour « diffusion d’image pornographique » le 8 octobre dernier.

En réalité, l’adolescente, qui éprouvait des difficultés familiales et scolaires, aurait été exclue de l’établissement quelques jours avant le drame à cause de son mauvais comportement et de son absentéisme chronique. Scolarisée en 4e au collège du Bois d’Aulne, elle aurait eu trop peur d’annoncer la nouvelle de son exclusion à son père, et aurait donc accusé Samuel Paty d’avoir stigmatisé les élèves musulmans, raison qui aurait conduit à sa révolte, et donc, à son exclusion.

Plusieurs élèves ont fait état de l’absence de l’adolescente le jour où les caricatures avaient été présentées

Très rapidement, les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (SDAT) ont soupçonné un mensonge après les témoignages de plusieurs élèves faisant état de l’absence de l’adolescente le jour où les caricatures avaient été présentées. De plus, Samuel Paty n’aurait jamais forcé aucun élève musulman à quitter la salle ce jour-là mais avait proposé, au contraire, que ceux qui pouvaient être choqués par ces dessins puissent fermer les yeux.

À la suite de ces accusations d’islamophobie au sein du collège, la polémique avait éclaté, abondamment relayée et amplifiée sur les réseaux sociaux par Brahim Chnina, 48 ans, le père de l’élève, et Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste fiché S. Ces fausses informations étaient finalement revenues aux oreilles d’Abdoullakh Anzorov, âgé de 18 ans et fortement radicalisé, qui avait décidé de porter un coup fatal à l’enseignant le 16 octobre 2020.

Le père de l’adolescente, Brahim Chnina, mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste » a été écroué à Fresnes, dans le Val-de-Marne. «Mon client a pris du recul, il a eu le temps d’analyser ce qui s’était passé», relève son avocat Nabil El Ouchikli, refusant de parler de rétropédalage. « Il en fait des cauchemars toutes les nuits. Il a compris qu’il avait été instrumentalisé par sa fille qui lui a menti, même si cela a été difficile à accepter. »

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Source : RT France


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