Google et l’affaire des îles privées devenues laboratoires de test


Depuis qu’il a quitté Google en 2019, Larry Page mène une vie paisible. Mais derrière la retraite du cofondateur du géant du web, un réseau d’îles du Pacifique Sud et de la mer des Caraïbes intrigue.

© Unsplash / James Coleman

Larry Page et Sergey Brin ont créé Google en 1998 et le groupe Alphabet en 2015. Depuis 2019, les deux ont pris leurs distances avec la Big tech, pour prendre “le temps d’assumer notre rôle de parents comblés : offrir à l’entreprise de l’amour et des conseils, mais pas la harceler tous les jours”, expliquaient-il. En laissant Sundar Pichai à la tête du groupe, les deux cofondateurs se sont écartés de la vie publique pour profiter de leur temps… et de leur argent. Une nouvelle vie qui n’est pas sans rebondissements, fantasmes et intrigues. Jusqu’au point d’attirer des journalistes d’investigation et la justice, au beau milieu de nulle part.

Depuis 2014, il s’est avéré que Larry Page dédiait une grande partie de ses moyens dans l’acquisition de nouveaux terrains. Mais pas n’importe lesquels. Contrairement à Bill Gates qui est devenu le plus grand propriétaire de terres aux États-Unis, le cofondateur de Google penche plutôt pour les îles désertes des Caraïbes et du Pacifique Sud. Il posséderait “au moins” 4 îles privées, si ce n’est plus. Sur celles-ci, plusieurs affaires. La première, celle d’une chasse de plus de 1000 chèvres particulièrement embarrassante pour l’homme se disant écologiste. La seconde, celle de l’hypothèse de tests technologiques à l’abri des regards. Une histoire à la James Bond.

L’affaire du massacre des chèvres

La première histoire se déroule sur une petite île de la baie de Saint-Thomas, sur l’une des îles vierges américaines (mer des Caraïbes). À l’été 2020, les médias rapportaient qu’une chasse d’une espèce de chèvre envahissante avait tourné au massacre avec plus de 1000 animaux tués en l’espace de quelques mois, avec l’accord des autorités compétentes. Depuis cette histoire, les médias ont fait leurs enquêtes et montré aux yeux du grand public que l’île appartenait bien au cofondateur de Google, Larry Page. Il l’avait acquis six ans plus tôt, alors qu’il travaillait encore avec Google, pour la somme de 23 millions de dollars. L’île s’appelle Hans Lollik et venait dans un lot comprenant également une plus petite île à côté, appelée Little Hans Lollik.

Plus tard, à plus de 60 kilomètres de ces deux îles, les médias découvraient que l’informaticien avait également en possession l’île Eustatia. Avec ses 14 hectares, elle constitue l’une des plus petites îles de l’archipel des îles vierges britanniques. Déjà trois propriétés dans le portefeuille du cofondateur de Google, mais sans que cette dernière ne soit assumée par le principal intéressé. Jamais il ne l’a confirmé publiquement, et le secret semble très bien gardé du côté des habitants environnants. Parmi eux, un certain Richard Branson, le propriétaire du groupe Virgin, qui ne cherche pas à se faire discret pour sa part.

Pour signer les contrats, Larry Page serait passé par une société à responsabilité limitée appelée Virgin Island Properties LLC. Quant aux négociations, tout serait passé par Wayne Osborne, PDG du family office de Larry Page, qui gère le patrimoine du milliardaire, dévoile Business Insider. Interrogé, Wayne Osborne n’a bien évidemment pas répondu aux sollicitations des journalistes, mais selon le média, même l’identité de Larry Page aurait même été cachée auprès des vendeurs au cours des négociations.

Des tests secrets dans le Pacifique Sud

L’autre partie du globe où Larry Page est devenu propriétaire se trouve dans le Pacifique Sud. Ici, il a acquis la célèbre île en forme de coeur de l’archipel de Mamanuca, aux Fidji, appelée Tavarua. Pour l’acquérir, le cofondateur de Google a dû grimper dans la participation d’une société propriétaire d’un bail de 99 ans sur l’île, révèle encore Business Insider. Tout cela s’est déroulé pendant la crise sanitaire, et sa participation serait aujourd’hui supérieure à 51 %. De quoi lui permettre de prendre des décisions, telles que celle d’équiper un complexe entier de panneaux scolaires et de blocs d’alimentation Tesla, pour installer “des maisons insulaires plus durables”, pouvait-on lire dans un poste Instagram du complexe.

L’intrigue va plus loin. Selon Business Insider, Larry Page aurait déjà mené des tests de nouveaux produits tech sur ses îles, y compris à Eustatia (Caraïbe) avec une voiture volante. Certains plaisante sur ce sujet, expliquant qu’il ne s’agit que de délires de milliardaire avides de tester de nouvelles choses pour faire un pont entre leur yacht et leur île privée, mais Larry Page lui-même avait parlé de son intérêt de trouver des lieux sûrs pour tester de nouvelles technologies par le passé. “Je pense qu’en tant que technologues, nous devrions avoir des endroits sûrs où nous pouvons essayer de nouvelles choses et comprendre”, s’exprimait-il dans une session de question-réponse à la suite de sa conférence I/O en 2013.

Les îles autour de Tavarua, dans le Pacifique Sud, ont de quoi enfoncer le clou. Du nom de Wadigi, une île voisine fut achetée pratiquement au même moment par un anonyme dont l’adresse n’est autre que celle de Palo Alto en Californie. Là encore, c’est par le biais d’un family office que le milliardaire caché est passé pour la vente. Il s’avère qu’il aurait déjà travaillé avec le vice-président de YouTube Salar Kamangar.

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Source : Presse-citron


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