Des chercheurs découvrent une ancienne statue de la déesse de l’eau en Allemagne


Des chercheurs ont découvert la statue de la déesse de l’eau, appartenant à l’ancienne culture de Hallstatt.

Les archéologues pensent que la statue représente la déesse de l’eau et qu’elle était utilisée lors des rituels associés à l’eau de la culture dite de Hallstatt.

Hallstatt était une culture de transition entre l’âge du bronze et l’âge du fer, qui s’est répandue en Europe centrale, en France et dans les Balkans, d’où est originaire la déesse représentée par la statuette aujourd’hui retrouvée en Allemagne.

Elle a émergé de la culture Urnfield du 12e siècle avant J.-C. et a été suivie, dans une grande partie de son aire, par la culture La Tène. C’était la culture dominante de l’Europe occidentale et centrale à la fin de l’âge du bronze (12e au 8e siècle avant J.-C.) et au début de l’âge du fer (8e au 6e siècle avant J.-C.).

Au 6e siècle avant J.-C., elle s’était étendue pour couvrir une grande partie de l’Europe occidentale et centrale jusqu’aux Alpes et à l’Italie du Nord, divisée en deux zones, est et ouest. Finalement, la culture s’est étendue à certaines parties de la Grande-Bretagne et de l’Ibérie.

La culture était dominée par l’agriculture, mais le travail du métal avait considérablement progressé, et à la fin de la période, le commerce à longue distance avec les cultures méditerranéennes était devenu économiquement important.

Les distinctions sociales sont devenues de plus en plus importantes avec l’émergence de classes d’élite de chefs et de guerriers, et peut-être aussi de personnes possédant d’autres compétences. L’organisation tribale régissait la société, bien que l’on sache peu de choses à son sujet.

Une déesse antique

Selon les chercheurs, les figurines d’argile remontent au 5e millénaire avant J.-C. et se trouvent dans la région occidentale de la mer Noire.

Selon Stefanie Berg, responsable de l’Office de l’État bavarois pour la protection des monuments, d’autres découvertes suggèrent que la statuette pourrait avoir été fabriquée récemment. La statuette mesure 19 centimètres de haut, mais il est possible qu’elle ait été plus grande de 10 cm dans sa forme originale.

En l’absence de surface frontale sur le haut du corps et de jambes partiellement présentes, la forme du corps ne peut fournir aucune information sur le sexe. Le côté de la tête pourrait représenter une capuche décorée d’anneaux métalliques entrecoupés de trous. Les femmes portent généralement des coiffes de ce type.

Cette image montre à la fois l’avant et l’arrière de la statue antique. Les experts disent qu’ils ne sont pas en mesure de déterminer si elle représente un homme ou une femme. Crédit image : BLfD.

Les fouilles ont été programmées avant la fin de la construction du contournement de Mönchstockheim sur la route nationale 2275. Outre la petite figurine en argile, les archéologues ont retrouvé sur le site de nombreux fragments, des outils en céramique faits d’os et un sceau en argile bien conservé provenant d’un canal préhistorique. Étant donné que les objets en céramique n’ont pas été arrondis par l’eau, il semble qu’ils n’aient pas été lavés sur place mais placés intentionnellement dans le fossé. De plus, les précipitations de calcaire à proximité du site indiquent qu’il s’agissait d’une source à un moment donné dans le passé.

Le professeur général Mathias Pfeil, chef du bureau, a ajouté : “Il est possible que les gens de l’époque considéraient cet endroit particulier comme un lieu sacré et que la petite statuette ait servi d’offrande rituelle ou ait même eu des pouvoirs magiques.”

Il ne fait aucun doute que les fragments de récipients découverts datent de la période de Hallstatt. Leurs dates s’échelonnent du 8e au 6e siècle avant Jésus-Christ. Pour l’instant, la statuette n’a fait l’objet d’aucune comparaison.

Une image du sceau d’argile appartenant à l’ancienne culture de Hallstatt. Crédit image : BLfD.

On a également découvert que des sceaux en argile provenant du même site présentaient des motifs extraordinaires. En raison de sa surface arquée vers l’intérieur, les experts supposent que des matériaux organiques, comme la pâte à pain, en étaient décorés. Des chercheurs de l’office bavarois de conservation des monuments ont également mené des expériences avec des répliques qui corroborent ce point de vue.

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Source : Curiosmos – Traduit par Anguille sous roche


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