La vérité compliquée sur l’enfant d’Hitler : Le Führer était-il un père ?

Les historiens, ainsi qu’Hitler lui-même, affirment qu’il n’a jamais eu d’enfant. Mais il y a un homme qui prétend être le fils du Führer – et Hitler le connaissait peut-être depuis le début.

Le règne de terreur d’Adolf Hitler a pris fin en 1945, mais ce n’est peut-être pas le cas de sa lignée. Au cours des 70 dernières années, l’humanité s’est rétablie, mais une question demeure : y a-t-il vraiment un héritier hitlérien ?

À l’intérieur d’un bunker secret de Berlin en 1945, Hitler épouse l’actrice Eva Braun. Le couple, cependant, n’a eu aucune chance de fonder sa propre famille, car l’un des pires dictateurs de l’histoire s’est enlevé la vie une heure seulement après la cérémonie. Eva Braun est décédée aux côtés de son mari.

Depuis ce jour, les historiens ont conclu qu’il n’y a aucune preuve pour confirmer l’existence d’une progéniture hitlérienne. Bien que le dictateur ait souvent parlé de son amour (bien qu’ironique) pour les enfants, il a nié en avoir engendré.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, cependant, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles un enfant secret existait bel et bien. Même le valet du Führer, un homme nommé Heinz Linge, a déclaré avoir entendu Hitler spéculer qu’il avait eu un enfant.

Partout dans le monde, les gens craignaient que ce garçon ou cette fille ne suive les traces de leur père.

Malgré ces craintes, toutes les rumeurs concernant les enfants d’Hitler ont été jugées infondées, c’est-à-dire jusqu’à ce que Jean-Marie Loret se manifeste.

Hitler avait-il des enfants ?

Pour commencer, les historiens soutiennent généralement qu’Hitler n’a pas eu d’enfants avec sa compagne et épouse de courte durée, Eva Braun. En fait, ceux qui se rapprochent le plus d’Hitler affirment que l’homme avait des problèmes évidents d’intimité et qu’il ne voulait probablement pas procréer.

“Il ne se mariera pas”, écrivit un jour Rudolf Hess à son sujet, “et il évitait même, a-t-il laissé entendre, toute relation sérieuse avec une femme. Il doit être capable de faire face à tous les dangers à tout moment, sans la moindre considération humaine ou personnelle, et même de mourir, si nécessaire.”

En effet, selon l’historien Heike B. Görtemaker dans sa biographie Eva Braun: Life With Hitler, Hitler “ne voulait explicitement aucun enfant à lui”. On ne peut pas dire avec certitude pourquoi c’était si probable, bien que, selon les propres mots d’Hitler, lorsqu’un homme décide de s’installer et de se marier ou de fonder une famille, il “perd quelque chose pour les femmes qui l’adorent. Alors il n’est plus leur idole comme avant.”

Cependant, il y avait une femme qui prétendait que son fils, Jean-Marie Loret, était en fait l’enfant d’Adolf Hitler. Pendant de nombreuses années, M. Loret ne connaissait même pas l’identité de l’homme auquel appartenait la moitié de son ADN. Puis, un jour sans prétention en 1948, sa mère lui confie que son père éloigné n’était autre qu’Adolf Hitler.

Selon Charlotte Lobjoie, la mère biologique de Jean-Marie Loret, elle et le Führer ont eu une liaison alors qu’elle n’avait que 16 ans et qu’il était encore un soldat allemand.

“Un jour, je coupais du foin avec d’autres femmes quand nous avons vu un soldat allemand de l’autre côté de la rue”, dit-elle. “J’ai été désignée pour l’approcher.”

Ainsi commence la relation de la jeune femme avec l’homme de 28 ans qui, en 1917, fait une pause dans la lutte contre les Français en Picardie.

Comme Mme Lobjoie l’a dit à son fils des années plus tard : “Quand ton père était là, ce qui était très rare, il aimait qu’on se promène dans la campagne. Mais ces promenades se terminaient généralement mal. En fait, votre père, inspiré par la nature, s’est lancé dans des discours que je n’ai pas vraiment compris. Il ne parlait pas français, mais seulement allemand, s’adressant à un public imaginaire.”

Jean-Marie Loret est né peu après le début de l’affaire en mars 1918. Son père avait déjà traversé la frontière pour retourner en Allemagne.

Charlotte Lobjoie a fait adopter son fils dans les années 1930 et Jean-Marie Lobjoie est devenu Jean-Marie Loret.

En 1939, il s’engage dans l’armée française contre les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est que sur son lit de mort que Charlotte Lobjoie a finalement communiqué avec son fils pour lui dire la vérité sur elle-même et son père biologique.

Enfant réticent d’Hitler

Réticent à accepter la parole de sa mère comme un fait, M. Loret a commencé à enquêter sur son héritage. Il a employé des scientifiques pour l’aider et a appris que son groupe sanguin et son écriture correspondaient à ceux d’Hitler.

Il a également remarqué une ressemblance inquiétante avec Hitler sur les photographies.

Des années plus tard, des documents de l’armée allemande ont été découverts qui montraient que des officiers avaient apporté des enveloppes d’argent à Charlotte Lobjoie pendant la Seconde Guerre mondiale. Cela semblait prouver les affirmations de Mme Lobjoie selon lesquelles Hitler était resté en contact avec elle.

Après sa mort, M. Loret a également trouvé dans le grenier de sa mère biologique des peintures signées par le dictateur. De même, on a trouvé dans la collection d’Hitler un tableau représentant une femme ressemblant étonnamment à Charlotte Lobjoie.

En 1981, Jean-Marie Loret a publié une autobiographie intitulée Your Father’s Name Was Hitler. Dans son livre, M. Loret décrit la lutte qu’il a endurée en apprenant l’identité de son père. Il a exploré les implications de son héritage alors qu’il essayait de prouver sa généalogie.

Jean-Marie Loret prétendait qu’Hitler connaissait son existence et avait même essayé de détruire toutes les preuves qui reliaient les deux.

M. Loret est mort en 1985 à l’âge de 67 ans, n’ayant jamais rencontré son père.

Les descendants d’Adolf Hitler

Alors que l’existence des enfants d’Hitler est toujours en question, la lignée hitlérienne est toujours vivante au XXIe siècle.

Les cinq descendants restants d’Adolf Hitler sont Peter Raubal et Heiner Hochegger, qui vivent actuellement en Autriche, et Alexander, Louis et Brian Stuart-Houston, qui se sont installés à Long Island.

Les frères Stuart-Houston descendent directement du demi-frère d’Hitler, Alois Jr. du côté de son père.

Alois est tombé amoureux d’une jeune femme de Dublin mais l’a abandonnée une fois que leur fils est né. Le garçon s’appelait William Patrick Hitler.

William n’était pas proche de la famille de son père mais avait passé du temps avec son oncle Adolf Hitler. Le dictateur l’avait surnommé “mon horrible neveu”, et William a fini par passer du temps en Amérique pour parler de sa lignée paternelle.

Après que l’armée américaine l’a rejeté en raison de son nom tristement célèbre, il a écrit une lettre directement au président Roosevelt qui lui a accordé l’entrée dans la marine américaine (après avoir passé un contrôle du FBI).

Le neveu d’Hitler a combattu contre lui pendant la Seconde Guerre mondiale et une fois la guerre terminée, il s’est marié, a changé de nom et s’est installé en Amérique. Il est mort en 1987, laissant trois fils survivants.

Les frères Stuart-Houston, les petits-neveux d’Hitler, ont depuis adopté un mode de vie américain et ont totalement rejeté leur sombre héritage.

Comme l’a dit le journaliste Timothy Ryback : “Ils vivent dans la terreur absolue d’être découverts et de voir leur vie bouleversée… Il y avait des drapeaux américains suspendus aux maisons des voisins et des chiens qui aboyaient. C’était une scène typiquement américaine.”

Bien que les deux autres descendants d’Hitler vivent toujours en Autriche, ils ont également essayé de se distancier de l’héritage du dictateur. Comme le disait Peter Raubal : “Oui, je connais toute l’histoire de l’héritage d’Hitler. Mais je ne veux rien avoir à faire avec ça. Je ne ferai rien à ce sujet. Je veux juste qu’on me laisse tranquille.”

Le pacte pour mettre fin à la lignée hitlérienne

Ce n’est pas un hasard si aucun des hommes de Stuart-Houston – les derniers descendants d’Hitler du côté paternel – n’a procréé. Ni Raubal ni Hochegger ne se sont mariés ou n’ont eu d’enfants. Selon les rapports, ils n’en ont pas l’intention.

Alexander Stuart-Houston reste à l’écart de ces intentions. “Peut-être que mes deux autres frères ont fait [un pacte], mais je ne l’ai jamais fait.” Malgré tout, l’homme de 69 ans n’a pas créé de descendance.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve de la rumeur d’un pacte visant à mettre fin à la lignée hitlérienne, il semble que les hommes aient décidé il y a longtemps que la lignée familiale se terminerait avec eux. Tous atteignent l’âge de la vieillesse, le plus âgé ayant 88 ans.

Avec ces cinq derniers hommes qui ont mené à une vie paisible et indépendante et à l’inexistence de tout enfant biologique d’Hitler, la lignée du Führer fera officiellement partie du passé.

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Source : All That Interesting – Traduit par Anguille sous roche