Ils voulaient creuser une piscine, ils sont tombés sur un cheval préhistorique


Il y a quelques semaines, des terrassiers creusant une piscine dans une arrière-cour sont tombés sur les restes d’un ancien cheval.

Crédits : Matthew Perkins

Étonnant ? Pas tout à fait. La propriété se trouve en effet à quelques kilomètres d’un important site fossilifère de la dernière période glaciaire.

Lorsque les ouvriers sont tombés sur ces os pour la première fois, ils ont tout de suite appelé la police. Matthew Perkins et son mari, les propriétaires, n’ont appris la découverte que lorsque les enquêteurs du département de police métropolitaine de Las Vegas se sont présentés pour évaluer la situation.

Très vite, ces derniers ont déterminé que ces restes n’étaient pas des restes humains. « Ce n’est plus notre souci », ont-ils alors déclaré. Dès lors, ils ont laissé aux résidents le soin de décider comment procéder. Aux États-Unis, les fossiles isolés sur des terrains privés appartiennent aux propriétaires.

Ces derniers ont finalement retardé la construction de leur piscine afin que des paléontologues puissent entièrement fouiller la zone. Après plusieurs appels sans réponse, une agence de presse locale les a mis en contact avec Joshua Bond, du Nevada Science Center, qui s’est alors déplacé avec son équipe.

Les restes d’un cheval préhistorique

Quelques jours plus tard, l’excavation a effectivement révélé plusieurs ossements, dont des pattes, des côtes, des vertèbres et une mâchoire avec des dents d’un seul animal. Tous été enterrés à entre 1,5 m et 3 m de profondeur sous une végétation ancienne et comprimée. Ils appartenaient à une ancienne espèce de cheval.

Fait intéressant : les restes de cet animal étaient toujours connectés les uns aux autres de la même manière qu’ils l’auraient été lorsqu’il était encore vivant. Pour le paléontologue, cela suggère que la victime a été recouverte rapidement après son décès, probablement par de la boue, permettant à sa dépouille d’être maintenue hors de portée des charognards.

Sur la base des couches de roche entourant les os, Joshua Bonde estime que ces restes ont entre 6 000 et 14 000 ans. Deux espèces de chevaux évoluaient dans la région pendant cette période. Une équipe du US Geological Survey se chargera bientôt de préciser ces estimations. S’ils ont plus de 10 000 ans, ils seront alors considérés comme des fossiles.

Les époux Perkins ont quant à eux décidé de remettre ces ossements au Nevada Science Center où ils seront conservés et exposés.

Crédits : Joshua Bonde, Nevada Science Center

En réalité, il n’est pas si étonnant de tomber sur ce type d’ossements dans la région. La propriété se trouve en effet à moins de cinq kilomètres du monument national de Tule Springs Fossil Beds où de nombreux fossiles de la dernière période glaciaire, y compris ceux de mammouths colombiens, de chevaux éteints, de camélidés et autres « loups terribles », ont été découverts.

Comme le souligne Joshua Bond, « les fossiles ne se soucient guère des frontières politiques. Ils sont dispersés dans toute la vallée où des gens s’installent depuis des décennies. Ce n’est qu’une question de temps avant d’en trouver d’autres ».

Lire aussi : Les scorpions de mer géants étaient les titans sous-marins de l’Australie préhistorique

Source : SciencePost


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *