VIDEO. Voyage dans un trou de forage en Antarctique, à 300 mètres sous le sol


Une équipe de scientifiques néo-zélandais a foré un trou vertigineux d’environ 300 mètres sous la glace de la barrière de Ross, la plus grande barrière de glace de l’Antarctique, et y a plongé une caméra pour y étudier les effets du changement climatique.

La barrière de Ross est la plus grande barrière de glace de l’Antarctique. Ce glacier plat est large d’environ 800 kilomètres et s’étend sur environ 487 000 kilomètres carrés, soit quasiment la superficie de la France. Les scientifiques du programme Ross Ice Shelf, qui réunit des universités et des instituts de recherche néo-zélandais, a décidé d’y creuser un trou de forage de 300 mètres de profondeur.

C’est pour tenter d’étudier et de comprendre – en situation réelle – comment le réchauffement climatique impacte les bases de cette immense barrière de glace qu’ils ont forée de la sorte. Ils ont ensuite pu sonder ce tunnel vertigineux, de bas en haut. L’équipe en rapporte des images (voir la vidéo en fin d’article) ainsi que des résultats préliminaires, qui sont publiés dans la revue The Conservation. Dans cette publication, ils expliquent que « ces nouvelles données indiquent un réchauffement de l’océan, par rapport aux données collectées en profondeur dans les années 1970 ».

S’il affirment aussi que les informations récoltées durant ces travaux ne permettent pas pour le moment d’affirmer avec certitude que la « durée de vie » de la barrière de Ross sera affectée par le changement climatique, ils rappellent qu’elle a subi des taux de fonte anormalement élevés au cours de ces dernières années.

Pour rappel, les barrières de glace de l’Antarctique agissent comme de vrais murs contenant l’afflux de glace. La barrière de Ross étant la plus grande du continent, la voir se briser – ou même seulement se fissurer – constituerait un grand risque d’ouvrir « les vannes » et de voir s’y évacuer des vagues successives de fonte glaciaire. Cela aurait pour conséquence directe une accélération de la montée des océans sur toute la planète.

Source : SciencePost


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