Des fuites sur Facebook révèlent que des employés ont poussé à la censure des médias conservateurs


Suppression des médias sélectionnés.

De nouveaux rapports basés sur des documents internes de Facebook ayant fait l’objet d’une fuite sont publiés, cette fois pour montrer que la suppression des médias conservateurs et alternatifs ne se produit pas par accident sur la plateforme géante, mais aussi que ce type de partialité crée des divisions au sein même de l’entreprise.

Le Wall Street Journal a rapporté, sur la base de discussions internes sur des forums de discussion qu’il a pu consulter, que de nombreux employés de rang inférieur faisaient pression sur leurs supérieurs pour qu’ils déplacent effectivement des organisations d’information comme Breitbart, qui est considéré comme étant de droite.

Les comptes rendus des forums de discussion semblent provenir de la même cachette de documents fournie précédemment par Frances Haugen, une ancienne employée de Facebook, que le WSJ présente maintenant dans une série d’articles intitulée “Facebook Files”.

Les conversations qui ont eu lieu autour des troubles et des émeutes de l’été dernier à la suite de la tuerie de George Floyd montrent que certains employés ont fait pression pour que Breitbart soit retiré de l’onglet “Actualités” parce qu’il publiait des contenus et des titres avec lesquels ils n’étaient pas d’accord.

Mais dans une conversation, un chercheur principal a réagi à la demande de donner le feu vert en remettant en question le bien-fondé de cette mesure, en faisant remarquer que deux ans plus tôt, la confiance dans CNN avait également chuté, et en demandant : “Allons-nous adopter la même approche pour eux aussi ?”

Certains rapports sur les fuites y voient une tentative de la direction de Facebook d’éviter les problèmes politiques et les accusations de partialité, son personnel faisant pression pour qu’elle prenne des mesures contre les organes d’information conservateurs comme la bonne chose à faire pour lutter contre la désinformation et les contenus “offensants”.

Dans le cas de Breitbart, le site n’a pas été retiré de l’onglet “Actualités”, mais les conservateurs affirment que, dans l’ensemble, les médias favorables à leurs politiques sont ciblés de manière disproportionnée par le système de grèves de Facebook et les étiquettes apposées sur le contenu par les vérificateurs de faits.

Le WSJ a déclaré que, malgré ces accusations émanant des conservateurs et les documents qu’il a pu examiner, il n’est pas en mesure de “rendre un verdict sur la question de savoir si le parti pris influence les décisions (de Facebook) dans l’ensemble”.

Les rapports indiquent maintenant qu’un autre initié de Facebook, dont l’identité n’a pas été divulguée, a comparu devant la Securities and Exchange Commission (SEC) en 2017 pour accuser les hauts responsables de Facebook de “décourager” la croisade de leur personnel contre ce qu’ils considéraient comme des discours de haine et de la désinformation.

Selon cet ancien employeur, également membre de l’équipe chargée de l’intégrité de Facebook, Facebook aurait agi ainsi par crainte de nuire à son activité en contrariant le président Trump et ses partisans.

Lire aussi : Droits voisins : Facebook va rémunérer une partie de la presse, coup dur pour les médias alternatifs ?

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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