Le bêta test public de Starlink commence à la réception des invitations


Et à l’apparition de l’application dans l’App Store et Google Play, respectivement pour iOS et Android.

Starlink est le programme de SpaceX projetant de fournir une connexion Internet à haut débit depuis l’espace. SpaceX a déjà commencé une phase bêta privée dans certaines régions des États-Unis dès le début de l’été, avant d’annoncer au début du mois qu’il a à présent lancé suffisamment de satellites pour une bêta publique « assez large ».

Il semblerait que cette bêta publique ait démarré, ou est sur le point de démarrer, car l’entreprise a commencé par envoyer des invitations par mail à différentes personnes pour rejoindre ce test grand public. Il a aussi publié une application sur l’App Store à cet effet.

SpaceX a déjà commencé à tester son service Starlink, en commençant par les employés de l’entreprise plus tôt cet été. Les premiers tests de vitesse qui sont apparus en ligne, et qui ont ensuite été confirmés par SpaceX, ont montré des vitesses Internet impressionnantes, même avec moins d’un dixième du nombre de satellites prévus ; sur une première flotte de 12 000 satellites prévus, la société n’a actuellement lancé qu’environ 800 satellites. Cela dit, les résultats semblent convaincants, même des astronautes ont noté ce mois qu’environ 3 % des satellites du réseau ne marchent pas.

Pour en revenir à la bêta publique, tout porte à croire qu’elle a commencé, car un utilisateur de Reddit a indiqué avoir reçu une invitation par courriel au programme bêta public de Starlink, tout en publiant une capture d’écran du courriel. Des détails du message montrent que le nom officiel du programme est « Better Than Nothing », et il pose les bases de ce à quoi il faut s’attendre pendant les tests, y compris les coûts de l’équipement nécessaire et celui de l’abonnement mensuel. Voici ci-dessous quelques autres détails visibles sur la capture d’écran publiée hier :

  • vitesses estimées de 50 Mb/s à 150 Mb/s ;
  • latence estimée de 20 à 40 ms ;
  • quelques interruptions de la connectivité à prévoir ;
  • 499 $ pour l’antenne réseau à commande de phase et le routeur ;
  • abonnement de 99 dollars par mois.

Par ailleurs, SpaceX a aussi publié une application sur l’App Store pour iOS et sur Google Play pour Android. L’application permet à un utilisateur de se connecter au service et de le configurer, d’effectuer des tests de vitesse et de résoudre les problèmes de connectivité. Toutefois, tant que vous n’avez pas acheté le récepteur et l’antenne Starlink, l’application ne vous servira pas à grand-chose, si ce n’est espérer être sélectionné comme un testeur bêta. Pour la télécharger, il suffit de rechercher « Starlink » dans l’App Store ou dans Google Play et d’appuyer ensuite sur « installer ».

Ce test grand public se déroulera certainement dans les régions situées au nord des États-Unis et dans le sud du Canada, comme spécifié au début du mois par Elon Musk, PDG de SpaceX et de Tesla. SpaceX a déjà reçu l’aval du régulateur américain pour le bêta-test, et du côté du Canada, le CRTC (le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) a approuvé la licence au début de ce mois.

Starlink et le problème des débris spatiaux

SpaceX a lancé son premier lot de 60 prototypes en mai 2019 et, à ce jour, a fait voler au total 775 satellites Starlink. Cela dit, même si de nombreuses réactions montrent que le projet est en train de rencontrer un succès, des rapports estiment qu’environ 3 % de ces engins spatiaux pourraient avoir échoué. Selon les astronomes, dont Jonathan McDowell, un astronome du Centre d’astrophysique de Harvard-Smithsonian, cela constitue un danger pour les autres satellites qui sont toujours en orbite, notamment l’ISS (la station spatiale internationale), et même pour les astronautes.

Pour l’instant, SpaceX a reçu l’autorisation du gouvernement américain de lancer 12 000 satellites Starlink, mais l’entreprise prévoit en effet de former une constellation de 42 000 satellites. Ainsi, si 3 % de la constellation Starlink prévue au maximum échoue, cela pourrait signifier 1260 satellites morts, de la taille d’un meuble d’environ 250 kg, qui tournent sans but autour de la planète. Ce grand nombre de débris viendrait encore s’ajouter aux 3200 satellites non fonctionnels en orbite terrestre dénombrés par l’Agence spatiale européenne en février dernier.

Ces engins spatiaux “morts” menacent régulièrement d’entrer en collision avec d’autres et de créer une crise de débris spatiaux. Cette semaine, par exemple, les traqueurs de satellites ont signalé un passage rapproché « à très haut risque » entre un satellite mort et un corps de fusée mis au rebut. Une entreprise a évalué à 10 % le risque de collision, mais finalement, il n’y a pas eu de collision. SpaceX a annoncé qu’il a une solution à ce problème : les satellites Starlink comporteraient un système d’auto-destruction et de désorbitation, mais cela ne convainc pas les astronomes.

En effet, SpaceX affirme que ses satellites se désorbiteront naturellement, ou brûleront dans l’atmosphère terrestre, si leurs systèmes de propulsion ne fonctionnent pas. Mais, selon le site Web de Starlink, ce processus peut prendre jusqu’à cinq ans. Pendant ce temps, les anciens satellites tournent autour de la Terre 10 fois plus vite qu’une balle tirée par un revolver, sans personne pour les éloigner des autres engins spatiaux qui pourraient se trouver sur leur chemin. Toutefois, l’entreprise reste confiante quant à sa démarche et affirme qu’il y a moins d’un pour cent de chances qu’une telle chose arrive.

Lire aussi : Une tribu amérindienne obtient un accès anticipé à Starlink de SpaceX et dit que c’est rapide

Sources : DeveloppezAperçu du courriel d’invitation de SpaceX


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1 réponse

  1. Max Planc dit :

    Lorsque je vois les débits proposés, le prix de l’abonnement et de la parabole je me dis qu’en France nous sommes plus rapides et moins cher avec la fibre alors à moins d’être au fin fond d’un désert le programme SpaceX a du plomb dans l’aile.

    Max

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