Le Japon propose une peine d’emprisonnement pour les auteurs de commentaires méchants en ligne


Le Japon participe à la censure.

Au Japon, les utilisateurs de médias sociaux pourraient être condamnés à une peine de prison pour avoir insulté d’autres personnes. Le nouveau plan est un effort du gouvernement pour combattre la “cyberintimidation”.

Un groupe consultatif du ministère japonais de la justice a donné son feu vert à un projet visant à “introduire des peines de prison dans le cadre de sanctions plus sévères pour les insultes en ligne au Japon”, rapporte Kyodo News.

Actuellement, le Japon dispose de lois punissant les insultes en ligne par “une détention de moins de 30 jours ou une amende de moins de 10 000 yens (89 dollars)”.

Si le nouveau projet du ministère devient une loi, la cyberintimidation sera passible d’une peine de prison d’un an et l’amende sera portée à 300 000 yens. En outre, le délai de prescription pour les insultes en ligne passera d’un an à trois ans.

Selon Kyodo News, l’incident de cyberintimidation le plus récent et le plus médiatisé concerne Hana Kimura. En mai 2020, Hana Kimura, une lutteuse professionnelle de deuxième génération, a été retrouvée morte chez elle, dans ce qui a ensuite été considéré comme un suicide. Elle s’est suicidée après “un barrage de messages haineux sur les médias sociaux déclenché par son apparition dans la populaire émission de téléréalité Netflix [Terrace House], qui a depuis été annulée”.

Les messages que la jeune femme de 22 ans a postés sur les médias sociaux immédiatement avant sa mort laissaient entendre qu’elle avait été victime d’intimidation. USA Today rapporte : “Dans des tweets troublants qui ont depuis été supprimés et traduits, Kimura faisait allusion au fait qu’elle souffrait de harcèlement en ligne, et écrivait qu’elle ne ‘voulait plus être un humain’, et ‘voulait être aimée’.”

“Kimura a également posté des photos de ce qui semblait être de l’automutilation”, ajoute le rapport.

Le 19 mai de cette année, un tribunal a condamné un homme à une amende de 1,29 million de yens (12 000 dollars) pour avoir posté des “messages haineux à son sujet après sa mort”, qui ont causé une “détresse émotionnelle” à la famille de Kimura.

Lire aussi : La CBC supprime les commentaires pour réduire les « dommages » et mettre fin au « harcèlement »

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *