Une membre du conseil de surveillance de Facebook déclare que la liberté d’expression « n’est pas un droit humain absolu »


Elle soutient la limitation de la liberté d’expression.

Une membre du Conseil de surveillance (en anglais Oversight Board) de Facebook a déclaré que la liberté d’expression n’était pas un “droit absolu” et qu’elle devait être mise en balance avec d’autres libertés.

Le Conseil de surveillance a été mis en place il y a plus d’un an pour agir comme une sorte de Cour suprême pour les décisions de modération de contenu de Facebook. Toutefois, ses détracteurs affirment qu’il a été créé pour que les dirigeants de Facebook puissent prendre leurs distances par rapport aux décisions de modération de contenu politiquement sensibles.

Le Conseil examine certaines des décisions les plus controversées prises par Facebook, comme la suspension indéfinie de l’ancien président Trump après le 6 janvier. Bien qu’il ait maintenu la suspension du compte de Trump, il a critiqué la suspension indéfinie et a donné à Facebook six mois pour décider d’interdire définitivement Trump ou de rétablir son compte.

Un membre du Conseil de surveillance, Helle Thorning Schimdt, ancien premier ministre danois, a déclaré que “la liberté d’expression n’est pas un droit humain absolu”, lors d’un événement organisé par Politico Europe jeudi.

Elle a ajouté : “Il doit être mis en balance avec d’autres droits de l’homme.”

Ses remarques sont controversées, d’autant plus que Mme Schimdt adopte une perspective plus européenne de la liberté d’expression. Or, en Europe, la liberté d’expression n’a malheureusement pas toujours été bien considérée et elle se heurte à l’approche plus libertaire des États-Unis.

Dans les pays de l’UE, il existe également un “droit à l’oubli”, qui permet aux personnes, y compris aux criminels violents, de faire disparaître d’internet tout contenu les concernant, y compris dans les recherches et les articles d’actualité.

Dans un procès intenté la semaine dernière par le président Trump contre les plates-formes Big Tech, son avocat a fait valoir que le premier amendement devrait s’appliquer à Facebook parce qu’il a censuré du contenu au nom du gouvernement, une revendication qui a été rejetée par les tribunaux dans le passé mais qui pourrait changer après l’admission cette semaine que l’administration Biden a ordonné à Facebook de censurer.

La Maison-Blanche a renforcé cet argument en admettant que l’administration Biden “signalait à Facebook des publications problématiques qui diffusaient de la désinformation”, notamment sur la pandémie.

Lire aussi : Le conseil de vérification des faits de Facebook reçoit beaucoup de « j’aime » de Soros

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

1 réponse

  1. Patrick dit :

    “mise en balance avec d’autres libertés, je suppose qu’elle pensait entre autres à :
    – La liberté de faire des profits.
    – La liberté d’opprimer ses contemporains
    – La liberté de tuer et d’assassiner, etc.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *