Une expérience suggère que la conscience pourrait trouver ses racines dans la physique quantique


Est-ce là que “la conscience commence” ?

Une théorie controversée, vieille de plusieurs décennies, selon laquelle les effets quantiques dans le cerveau pourraient expliquer la conscience, pourrait avoir plus de poids que les scientifiques ne le pensaient.

La nature de la conscience nous a longtemps laissés perplexes. Une idée, traditionnellement considérée comme farfelue, est que les lois inhabituelles qui régissent le monde quantique pourraient être à l’origine de ce qui nous permet de faire l’expérience de la conscience, rapporte New Scientist.

Dans les années 1990, le physicien Roger Penrose et l’anesthésiste Stuart Hameroff ont suggéré que de minuscules microtubules, des tubes creux qui forment le “squelette” des cellules végétales et animales, pourraient permettre une rupture dans la structure de l’espace-temps qui interrompt la superposition quantique, le principe fondamental de la mécanique quantique qui postule qu’un système physique peut exister dans deux états en même temps.

Cette rupture des superpositions permet alors à la conscience d’exister, suggère la théorie connue sous le nom de réduction objective orchestrée (Orch OR).

De nombreux scientifiques ont rejeté cette idée. Mais, selon le New Scientist, la théorie a gagné en popularité ces derniers temps.

Dans une expérience récente, une équipe dirigée par Jack Tuszynski, de l’université d’Alberta au Canada, a découvert que les médicaments anesthésiants permettent aux microtubules de réémettre la lumière piégée dans un délai beaucoup plus court que prévu.

Ils ont constaté que la lumière piégée dans un piège énergétique était réémise après un mystérieux délai, un processus qui, selon eux, pourrait être d’origine quantique, explique New Scientist.

En présence d’un anesthésiant, toutefois, ce délai était considérablement raccourci. En d’autres termes, le processus de la conscience pourrait être à l’origine de ce délai.

Il est bien trop tôt pour dire si l’expérience pourrait effectivement expliquer ce qui nous permet d’être conscients, et les pairs de Tuszynski se méfient à juste titre de ces résultats.

“C’est intéressant”, a déclaré Vlatko Vedral, physicien quantique de l’université d’Oxford, au New Scientist. “Mais ce lien avec la conscience est vraiment très peu probable.”

Il y a aussi une chance que les lois de la physique classique, et non quantique, soient à l’origine de cet étrange retard.

Néanmoins, les résultats intriguent Tuszynski.

“Nous n’en sommes pas encore au stade de l’interprétation physiologique, où nous pourrions dire ‘Oui, c’est là que la conscience commence’, mais c’est possible”, a-t-il déclaré à New Scientist.

Et ses pairs semblent certainement intrigués, à défaut d’autre chose.

“Même si l’on pouvait prétendre que la division cellulaire est en quelque sorte sous-tendue par des effets quantiques, ce serait une chose énorme pour la biologie”, a déclaré Vedral au magazine.

Lire aussi : La conscience humaine crée-t-elle la réalité ?

Source : Futurism – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *