Ça fait quoi de tomber dans la plante la plus vénéneuse du monde ? Une femme témoigne


L’un des arbustes les plus vénéneux au monde, Dendrocnide moroides (ou Gympie Gympie), est une plante pouvant infliger des douleurs particulièrement atroces aux humains sans méfiance, et ce, pendant des semaines, voire des mois. L’une de ces victimes raconte son expérience.

Crédits : Marina Hurley

Dendrocnide moroides, également connu sous le nom d’ortie brûlante géante, est une plante originaire d’Australie et de Nouvelle-Guinée. Elle est considérée comme l’une des plus toxiques au monde, car elle est couverte de poils microscopiques qui contiennent une neurotoxine potentiellement mortelle appelée moroïdine.

Lorsqu’une personne touche la plante, les poils se cassent facilement et libèrent la moroïdine, qui peut provoquer des brûlures extrêmement douloureuses et des éruptions cutanées, ainsi que des douleurs musculaires et des problèmes respiratoires. Les effets de la moroïdine peuvent durer des mois, voire des années, après le contact initial avec la plante.

Une douleur pire qu’un accouchement

Vous l’avez compris, ce n’est pas le genre de plante dans laquelle vous auriez envie de tomber. Une certaine Naomi Lewis, 42 ans, en a malheureusement fait l’expérience près de chez elle à Cairns, en Australie, après une chute en VTT.

« C’était horrible, absolument horrible. La douleur était au-delà du supportable, puis j’ai commencé à vomir », a-t-elle expliqué à ABC News. « J’ai eu quatre enfants – trois césariennes et un accouchement naturel. Aucune de ces expériences ne se rapproche de la douleur ressentie. »

Les personnes qui entrent en contact avec la plante doivent éviter de frotter ou de gratter la zone touchée, car cela ne fera qu’aggraver la douleur. Le traitement implique généralement l’application de ruban adhésif sur la zone touchée pour retirer les poils restants.

Après sa chute, son mari l’a donc emmenée dans une pharmacie pour acheter des bandes de cire. En attendant une ambulance, lui et d’autres personnes présentes les ont alors chauffées et ont retiré ce qu’ils pouvaient. À l’hôpital, où Naomi Lewis est restée une semaine, les médecins n’ont eu d’autre choix que de couvrir ses jambes avec des couvertures chauffantes et de lui administrer des médicaments pour soulager sa douleur.

À sa sortie de l’hôpital, elle est rentrée chez elle avec des analgésiques et a vécu avec des compresses chauffantes collées à ses jambes pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui, neuf mois plus tard, elle peut encore ressentir des douleurs soudaines et aiguës, comme si quelqu’un la frappait avec un élastique.

Une plante Gympie-Gympie typique. Crédits : Hugh Spencer

D’autres personnes touchées par la plante ont également témoigné de leur expérience douloureuse.

« Je me souviens que j’avais l’impression qu’il y avait des mains géantes essayant d’écraser ma poitrine », avait un jour déclaré un certain Ernie Rider en 1963. « Pendant deux ou trois jours, la douleur était presque insupportable; Je ne pouvais ni travailler ni dormir, puis ça a été une douleur assez intense pendant encore une quinzaine de jours. Les picotements ont persisté pendant deux ans et se sont reproduits à chaque fois que je prenais une douche froide. »

Étonnamment, certaines de ces plantes présentent parfois des marques de morsures, ce qui suggère qu’il existe des animaux capables d’y faire face. Les chercheurs ont identifié plusieurs coupables, dont des coléoptères et des pademelons à pattes rouges, un type de petit marsupial.

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Source : Sciencepost


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