Le Québec approuve les champignons magiques dans le cadre de la couverture de santé publique


La semaine dernière, le Québec (Canada) a approuvé l’utilisation de la psilocybine – la substance psychoactive primaire des “champignons magiques” – comme thérapie valide dans le cadre du système médical de l’État.

Les défenseurs de cette cause espèrent que cette décision créera un précédent pour les autres provinces canadiennes qui prendront des mesures similaires, rapporte Forbes.

“Cette décision est un énorme pas en avant pour l’utilisation de la psychothérapie assistée par la psilocybine en tant que traitement médical légitime”, a écrit TheraPsil, un groupe à but non lucratif qui défend l’avancement des thérapies à la psilocybine, dans une déclaration du 15 décembre. “Non seulement cette décision permet aux patients du Québec d’avoir un meilleur accès à ce traitement qui peut potentiellement changer leur vie, mais elle crée également un précédent pour que d’autres provinces suivent cet exemple.”

La recherche clinique et d’autres études sur les psychédéliques tels que la psilocybine ont montré que les drogues ont des avantages thérapeutiques potentiels, en particulier pour les conditions de santé mentale graves telles que la dépression, la dépendance et l’anxiété. Une recherche publiée dans la revue à comité de lecture JAMA Psychiatry en 2020 a révélé que la psychothérapie assistée par la psilocybine était un traitement efficace et rapide pour un groupe de 24 participants souffrant de troubles dépressifs majeurs. Une étude distincte publiée en 2016 a déterminé que le traitement à la psilocybine produisait des diminutions substantielles et durables de la dépression et de l’anxiété chez des patients atteints d’un cancer potentiellement mortel. -Forbes

Comme nous l’avons noté en avril, les champignons psychédéliques deviennent de plus en plus populaires aux États-Unis en tant que traitement possible des troubles psychiatriques, leur principal ingrédient actif, la psilocybine, passant des franges de la médecine, pour devenir de plus en plus courant. Il semble toutefois que le Canada soit en train de prendre des mesures pour faire profiter les patients de ses bienfaits.

Bien que les bienfaits de la psilocybine soient évidents depuis un certain temps, l’accès à ce composé – et aux thérapies associées – est extrêmement limité au Canada. Dans certains cas, des patients en phase terminale souffrant de dépression palliative ont dû attendre plus d’un an une réponse de Santé Canada – l’organisme national de réglementation de la santé – pour obtenir l’autorisation de consommer légalement des champignons magiques. De plus, même lorsque les patients obtenaient une exemption légale pour utiliser ce médicament, les praticiens de la santé étaient incapables de le facturer en raison du manque de codes permettant de traiter correctement les frais.

Tout a changé après que deux médecins, les docteurs Houman Farzin et Jean-François Stephan, ont réussi à facturer le Québec après avoir traité un patient avec de la psilocybine, ce qui était légalement autorisé par Santé Canada.

Après le traitement, le Dr Stephan a rassemblé des preuves et soumis une lettre, cosignée par 15 collègues, décrivant la sécurité médicale et l’efficacité de la psilocybine. Il a fait valoir que les deux médecins participant au traitement devraient être couverts, en faisant remarquer que les codes existants ne permettraient pas à deux médecins de facturer pour le même patient en même temps. Il a également expliqué que les preuves scientifiques démontrent que les patients qui ont un accès légal à la psychothérapie assistée par la psilocybine ont une indication médicale. -Forbes

“Je pense que c’est une nouvelle incroyable que les patients aient un accès couvert à une option de traitement aussi importante et c’est un signe encourageant pour la médecine psychédélique. Le Québec a choisi de s’aligner sur la science en ce qui concerne la médecine psychédélique et de la reconnaître comme un service médicalement indiqué dans des circonstances spécifiques. Ils n’ont pas retardé cela inutilement”, a déclaré le Dr Stephan, qui s’est associé à l’organe directeur des médecins généralistes du Québec, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), qui a négocié avec le gouvernement pour modifier les codes.

“C’est encourageant de voir qu’ils reconnaissent les preuves disponibles et qu’ils font les ajustements nécessaires pour soutenir les aspects financiers du traitement afin qu’ils ne soient pas un obstacle à l’accès des patients. Je suis heureux que cela se soit produit au Québec, et j’espère que d’autres provinces suivront leur exemple.”

Lire aussi : La psilocybine des champignons magiques pourrait aider les gens à surmonter leur dépendance à l’alcool

Source : Zero Hedge – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *