L’Organisation mondiale de la santé se réunit pour discuter de l’octroi de pouvoirs de surveillance accrus dans le cadre du traité sur les pandémies


L’agence mondiale de la santé pourrait obtenir de nouveaux pouvoirs de surveillance d’ici mai 2024.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), agence de santé mondiale non élue, se réunit actuellement pour examiner un projet de traité international controversé sur les pandémies, qui donnera à l’OMS des pouvoirs de surveillance accrus.

Les nouveaux pouvoirs de surveillance sont détaillés dans l’article 10 (“Renforcement et maintien des capacités de prévention, de préparation, de réponse et de rétablissement des systèmes de santé en cas de pandémie”) et l’article 17 (“One Health”) du projet de traité. Les États membres de l’OMS sont notamment tenus de “mettre en place et de renforcer les systèmes de surveillance” dans les secteurs public et privé et de renforcer les “systèmes de surveillance One Health” de l’OMS.

Dans sa fiche d’information sur l’approche “One Health”, l’OMS cite le Covid-19 comme l’un des principaux moteurs de l’élargissement de son approche “One Health” et note que la pandémie de COVID-19 “a mis en lumière la nécessité d’un cadre mondial pour une meilleure surveillance et un système plus holistique et intégré”.

Bien que le projet de traité ne mentionne pas la recherche et le test des contacts, ce sont deux des principaux outils de surveillance qui ont été utilisés pour suivre la propagation du Covid-19 pendant la pandémie et créer un filet de surveillance de masse. Non seulement de nombreux citoyens ont été contraints d’utiliser des applications et des dispositifs de surveillance, mais les données ont souvent été utilisées de manière abusive par les gouvernements et des tiers.

Non seulement ce traité accorde à l’OMS de nouveaux pouvoirs de surveillance, mais il reconnaît également “le rôle central de l’OMS” et la considère comme “l’autorité directrice et coordinatrice de l’action sanitaire internationale”.

Nous avons obtenu une copie du projet de traité international sur la pandémie pour vous ici.

La réunion de trois jours pour discuter de ce projet de traité a commencé lundi (5 décembre) et se termine mercredi (7 décembre). Les membres d’un organe intergouvernemental de négociation (INB) créé par l’organe décisionnel de l’OMS, l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), sont présents et ont été chargés de rédiger et de négocier ce traité international sur la pandémie.

L’INB prévoit de finaliser ce traité international sur la pandémie d’ici mai 2024 et de présenter un rapport final à la soixante-dix-septième réunion de l’AMS.

Nous avons obtenu une copie de l’échéancier proposé par l’INB pour vous ici.

S’il est adopté, le traité sera adopté en vertu de l’article 19 de la Constitution de l’OMS. Cette disposition permet à l’AMS d’imposer des conventions ou des accords juridiquement contraignants aux 194 États membres de l’OMS (qui représentent 98 % de tous les pays du monde) si les deux tiers de l’AMS votent en leur faveur.

Contrairement au processus législatif en vigueur dans de nombreuses nations démocratiques, où les responsables sont élus pour mettre en œuvre des lois nationales qui reflètent la volonté de la population du pays et où ils sont démis de leurs fonctions s’ils ne parviennent pas à atteindre cet objectif, l’OMS habilite un petit nombre de représentants mondiaux, qui sont souvent des diplomates non élus, à décider des lois internationales qui sont imposées aux 194 États membres de l’OMS.

Avant la tenue de ces réunions, l’OMS a démontré son amour de la surveillance de masse. Elle a publiquement soutenu les passeports vaccinaux à de multiples reprises. L’OMS a également salué dans un premier temps la réponse de la Chine au Covid, qui s’appuie fortement sur la surveillance numérique, et n’a que récemment changé de position pour critiquer la politique chinoise du zéro Covid.

De nombreux pays puissants soutiennent ce coup de force de l’OMS, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Conseil européen (CE), qui représente les 27 États membres de l’Union européenne (UE).

Bien que certains politiciens de ces pays se soient opposés à ce traité, cette résistance n’a pas réussi jusqu’à présent à arrêter ou à ralentir la progression de ce traité international sur les pandémies et la finalisation de mai 2024 est toujours d’actualité.

Lire aussi : L’OMS réitère sa demande d’un traité mondial sur les pandémies

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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