Selon une étude, le jeûne intermittent améliore l’état de santé général et la qualité de vie


On a même constaté une réduction des hormones favorisant le cancer.

Selon une étude, le jeûne intermittent selon la méthode 16:8 pourrait avoir un certain nombre de résultats positifs sur la santé et réduire la fatigue. L’étude a suivi des participants qui ont jeûné pendant 16 heures cinq jours par semaine sur une période de trois mois et a constaté que de multiples marqueurs de bonne santé ont augmenté, parallèlement à une diminution d’un marqueur connu pour la progression des tumeurs.

Le jeûne intermittent est devenu l’un des régimes les plus populaires dans les cultures occidentales après que certaines données aient montré qu’il favorisait la perte de poids. On ne sait toujours pas si le jeûne présente des avantages significatifs en termes de perte de poids par rapport à un déficit calorique classique, mais des scientifiques de l’université de Mayence ont souhaité étudier les avantages potentiels de ce régime pour la santé.

Pendant la période d’étude, 30 participants se sont engagés à suivre un régime 16:8 tout en remplissant des questionnaires, en faisant évaluer leur fatigue et en prélevant des échantillons de sang pour l’analyse des biomarqueurs. Ces analyses ont été effectuées après deux semaines, quatre semaines et à la fin de la période. Chaque participant a été invité à respecter son mode de vie normal, à l’exception du changement de régime alimentaire.

D’après les questionnaires, le participant moyen a vu sa qualité de vie augmenter de près de 20 % dans tous les domaines, y compris la santé physique et mentale, le fonctionnement physique et la douleur. Certaines de ces améliorations n’ont duré que deux semaines, mais d’autres ont pris jusqu’à quatre semaines pour être perceptibles.

Une réduction relative d’environ 40 % de la fatigue mentale a été constatée après trois mois de régime, bien qu’aucune différence significative n’ait été observée après deux semaines.

On a également constaté une réduction significative de l’IGF-1, une hormone similaire à l’insuline qui joue un rôle dans la croissance tumorale.

Dans l’ensemble, les résultats ont montré que le jeûne intermittent dans cette routine est sûr et pourrait favoriser une bonne santé, mais des mises en garde demeurent. La taille de l’échantillon était trop faible pour tirer des conclusions significatives sur l’efficacité du jeûne intermittent, et le style de questionnaire de l’étude peut introduire des biais. Toutefois, l’étude a mis en évidence des différences mesurables dans le sang des participants, de sorte qu’il existe probablement un effet positif, du moins pour ces personnes.

Les chercheurs affirment que cette étude pourrait prouver que le jeûne peut être bénéfique pour les travailleurs postés et même pour les personnes atteintes d’un cancer, bien que des essais beaucoup plus nombreux soient nécessaires avant de le recommander. Ils espèrent que d’autres essais sur le jeûne intermittent permettront de déterminer s’il peut être intégré aux soins des patients.

L’étude a été publiée dans la revue Nutrients.

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Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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