La science devrait-elle étudier le paranormal ?


Lorsque nous sommes enfants, nous pensons que nos croyances peuvent influencer le monde physique, ce qui est tout à fait normal. À l’âge adulte, certains le pensent encore, que faut-il en déduire ?

L’enfant âgé de 2 à 6 ans se développe avec ce que l’on appelle la pensée magique, lui donnant la possibilité de croire que ce qu’il pense, peu importe la nature, peut agir sur le monde. Par exemple, lorsque l’enfant pense qu’il est la cause d’un accident ou d’une maladie, le traumatisme peut subsister longtemps. Et ce jusqu’au moment où il découvrira par lui-même – ou grâce à un tiers – ce qu’est la différence entre le normal et le paranormal.

Si la plupart des enfants finissent par comprendre que ce qu’ils pensent ne peut pas changer le monde, certains adultes continuent de le croire. Évoquons par exemple les personnes adhérant à une religion : celles-ci pensent que leurs prières, actes et autres ont une action sur le monde puisque ces dernières sont jugées par un créateur. Au-delà de la religion, d’autres personnes ont des pensées magiques. Par exemple, le barreur de feu (ou coupeur de feu) est persuadé de limiter au maximum les effets d’une brûlure en posant simplement ses mains sur la peau d’une personne ou sur une simple photo. Peut-être que ces personnes ont un pouvoir, qui sait ?

La science est censée s’intéresser à tout ce qui reste inexpliqué, et en ce qui concerne la pensée magique, les faits qui y sont relatifs sont qualifiés de paranormaux. Il existe de nombreuses études classant des faits de ce type dans le domaine du paranormal, dont la dernière date de 2011. Confirmée en 2015, celle-ci est une méta-analyse de 90 expériences d’anticipation anormale d’événements futurs aléatoires.

Menée par le professeur Daryl Bem de la Cornell University (États-Unis), cette étude traitait de psychologie expérimentale via différentes expériences en inversant la causalité. Par implexe, les volontaires devaient deviner si l’image allait apparaître sur la gauche ou la droite d’un écran. Après leur réponse, un tirage aléatoire déterminait de quel côté allait apparaître la photo. Il s’agit habituellement de hasard, mais comment expliquer que pour une catégorie de personnes définie à l’avance, les chances de réussite se situent à 56 % ?

En somme, la science doit pouvoir étudier la pensée magique, qui devrait devenir un champ de recherches comme un autre. Cela contribuerait à ce que les expériences menées puissent être reproductibles, ce qui permettrait d’en attester la véracité. Voici quelques sujets de prédilection par lesquels la science pourrait commencer : les ondes scalaires, les ondes d’échelle ou encore la théorie de la double causalité, censée faire le lien entre la spiritualité et la science elle-même.

Sources : SciencePostThe ConversationSlate


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *