“C’est comme si on utilisait la Force” : Un patient doté d’une puce cérébrale Neuralink fait une démonstration de “télépathie” en direct

Noland Arbaugh, 29 ans, a décrit l’utilisation de l’appareil comme une “expérience folle”.

Un homme équipé d’un implant cérébral Neuralink a participé hier à une retransmission en direct sur X (anciennement Twitter), utilisant le dispositif pour jouer une partie d’échecs en ligne.

En mai 2023, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a autorisé Neuralink à tester son dispositif sur l’homme, après des essais sur des singes et un cochon nommé Gertrude, ce qui a suscité la controverse. En janvier 2024, la société a annoncé qu’elle avait installé une puce sur un sujet humain pour la première fois.

Vers la fin du mois de février 2024, le fondateur de Neuralink, Elon Musk, a fait le point sur l’essai de l’implant cérébral chez l’homme, affirmant que le patient pouvait désormais utiliser l’appareil pour contrôler un curseur sur un écran à l’aide de son esprit.

“Les progrès sont bons et le patient semble s’être complètement rétabli, avec des effets neuronaux que nous connaissons”, a déclaré Elon Musk dans la mise à jour, selon Reuters. “Le patient est capable de déplacer une souris sur l’écran par la pensée.”

Lors d’une démonstration en direct de la technologie mercredi, le patient – désormais connu comme étant Noland Arbaugh, 29 ans – a montré qu’il était capable de déplacer le curseur avec une apparente facilité, en l’utilisant pour jouer une partie d’échecs.

“J’adore jouer aux échecs, et c’est l’une des choses que vous m’avez permis de faire. Je n’ai pas pu faire grand-chose ces dernières années, surtout pas comme ça”, a expliqué M. Arbaugh pendant le livestream. “Je devais utiliser mon appareil buccal, mais maintenant tout se fait avec mon cerveau.”

M. Arbaugh, qui a été paralysé au-dessous des épaules à la suite d’un accident de voiture, a expliqué que l’opération avait réussi et qu’après un peu d’entraînement avec l’appareil, il avait pu l’utiliser pour contrôler un curseur sur l’écran, et même pour jouer au jeu vidéo Civilization VI.

“Nous avons commencé par essayer plusieurs choses différentes. Nous sommes passés de […] la différenciation entre le mouvement imaginé et le mouvement tenté. Nous avons donc commencé par essayer de bouger. J’essayais de déplacer, par exemple, ma main droite vers la gauche, vers la droite, vers l’avant, vers l’arrière”, a-t-il déclaré lors de la présentation. “À partir de là, il est devenu intuitif pour moi d’imaginer le déplacement du curseur. C’était comme utiliser la Force sur un curseur. Je pouvais le faire bouger où je voulais, fixer un endroit de l’écran et il se déplaçait là où je le souhaitais, ce qui était une expérience extraordinaire.”

Il n’avait pas pu jouer à des jeux par lui-même, comptant sur ses amis et les membres de sa famille pour contrôler l’appareil qu’il souhaitait utiliser. Aujourd’hui, lorsque le dispositif Neuralink est chargé, il peut jouer à sa guise. “Et je botte des fesses”, a-t-il ajouté.

Ce dispositif et d’autres interfaces cerveau-ordinateur sont passionnants, car ils pourraient améliorer la vie des personnes paralysées. Cependant, il ne s’agit que du premier essai sur l’homme du dispositif de Neuralink, et le chemin à parcourir est encore long.

“Ce n’est pas parfait. Je dirais que nous avons rencontré quelques problèmes”, a déclaré M. Arbaugh. “Je ne veux pas que les gens pensent que c’est la fin du voyage, il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais cela a déjà changé ma vie.”

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Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche