Helion Energy annonce qu’elle offrira la première énergie de fusion commerciale au monde
Et exploitez la puissance du Soleil.
Le sixième prototype de centrale de fusion, d’Hélion. Helion Energy
Le monde a un besoin urgent d’énergie propre.
Et une société qui développe une technologie naissante appelée fusion nucléaire a posé les premiers jalons d’une nouvelle installation destinée à devenir un centre essentiel d’essais et de recherche sur cette nouvelle source d’énergie, dans l’espoir de faire les premiers pas historiques vers une centrale à fusion commercialement viable, selon un récent communiqué de presse de la société.
Cela pourrait transformer la nature même de l’énergie dans le monde moderne.
L’énergie de fusion exploite la puissance du Soleil lui-même
Cependant, la complexité et les possibilités inimaginables de la fusion nucléaire ont créé de nombreux problèmes que les chercheurs affrontent sous plusieurs angles différents, chacun d’entre eux étant fermement résolu à exploiter les processus insensés qui se déroulent à l’intérieur de notre soleil. On ne dira jamais assez combien il fait chaud là-dedans, où la pression est si élevée que des atomes séparés entrent en collision et fusionnent pour former de grands atomes, libérant ainsi d’incroyables quantités d’énergie brute. Le revers de la médaille : il n’y a aucune émission de carbone. Les réacteurs candidats les plus populaires pour reproduire ce processus sur Terre sont les réacteurs en forme de beignet, appelés tokamaks, mais ce n’est pas le seul. Il existe également un stellarator à action tournante.
La société qui a donné le coup d’envoi de la construction d’une nouvelle installation, Helion Energy, mène des recherches sur la technologie de l’énergie de fusion via son propre accélérateur de plasma breveté, qui utilise des combustibles à base d’hélium 3 et de deutérium comme condition initiale du processus. Dans le dispositif d’Helion Energy, les combustibles sont chauffés à très haute température pour créer un plasma, qui est ensuite confiné magnétiquement dans ce que la société appelle une configuration à champ inversé (FRC). Deux de ces configurations sont créées de part et d’autre de l’accélérateur, puis vient l’étape finale et spectaculaire : Les chercheurs utilisent des aimants pour écraser les FRC l’une contre l’autre à la vitesse ridicule de 1,6 million de km/h, donnant naissance à une collision extrêmement énergétique au centre.
Et ce n’est pas fini.
Il est crucial de parvenir à une énergie de fusion nucléaire auto-entretenue
Au centre, les FRC subissent une compression encore plus forte grâce à de puissants aimants, et la réaction est encore chauffée jusqu’à ce qu’elle atteigne des températures de 100 millions de degrés Celsius, ce qui oblige l’hélium 3 et le deutérium à fusionner, créant une explosion de plasma en expansion qui pousse le champ magnétique vers l’extérieur, induisant un courant que le dispositif d’Helion collecte ensuite sous forme d’électricité propre, sans émission de carbone. Dans sa quête d’un modèle commercialement viable de cette réaction, la société a franchi quelques étapes cruciales depuis sa création en 2013. Elle a notamment démontré avec succès sa capacité à récupérer l’énergie de son système de fusion avec une efficacité de 95 %, générant un cycle de production autonome avec du combustible hélium 3. Mais plus récemment, Helion a réussi à atteindre des températures de plasma de 100 millions de °C avec le sixième prototype du dispositif de fusion, baptisé Trenta.
L’objectif d’Helion et de toutes les autres entreprises qui espèrent développer l’énergie de fusion est de créer un système qui génère plus d’énergie que celle nécessaire à son fonctionnement. Cet objectif occupera une place centrale dans la nouvelle installation d’Helion à Everett, dans l’État de Washington, où jusqu’à 150 emplois seront créés. “Dans cette installation, Helion se rapprochera de son objectif de briser la barrière de la fusion et de pousser le monde vers la fin de l’ère des combustibles fossiles”, a déclaré David Kirtley, PDG et fondateur d’Helion Energy. Et ce n’est pas demain la veille.
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Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche
