Impression 3D : la première encre issue de méduse pour la régénération des tissus


L’impression 3D dans le secteur médical comporte une application très innovante : la bio-impression qui permet notamment de créer des organes.

Récemment, une société britannique a créé une solution de bio-impression à l’aide d’une ancienne espèce de méduse. Il s’agit d’un véritable bond en avant en matière d’ingénierie tissulaire.

Des résultats encourageants pour le développement futur de bio-encres

En 2019, des chercheurs des universités de Rice et de Washington (États-Unis) sont parvenus à imprimer en 3D un réseau vasculaire. Ce dernier était capable de reproduire les mouvements de l’air, du sang et des autres fluides vitaux comme la lymphe. Les scientifiques avaient alors utilisé une solution pré-hydrogel comme encre d’impression. Comme l’a expliqué 3D Printing Industry le 12 octobre 2022, la société britannique Jellagen a mis au point une première bio-imprimante nouvelle génération.

L’objectif de ces travaux était donc de développer des bio-encres. La société Jellagen a eu recours au biomatériau qu’elle utilise habituellement exclusivement : le collagène de type 0 qui est présent dans une ancienne espèce de méduse et récolté en mer d’Irlande. Au passage, les ingénieurs soulignent qu’il s’agit d’un ancêtre évolutif commun à l’Homme, ce qui rend plus sûr ce fameux collagène.

« Nous sommes ravis des résultats des tests dans le cadre de ce projet qui ont clairement démontré l’utilisation potentielle supplémentaire de nos biomatériaux de collagène de type 0 pour le développement futur de bio-encres », a indiqué Andrew Mearns Spragg, fondateur et directeur scientifique de Jellagen.

Crédits : Copner Biotech

Des structures 3D très fines

La société Copner Biotech (partenaire du projet) a mis a disposition des scientifiques son imprimante GRAPE-S1. Elle a permis d’imprimer des structures 3D très fines d’un diamètre de 100 micromètres. Cette prouesse pleine de promesses a ainsi été rendue possible grâce à la nouvelle technologie d’hydrogel et la plate-forme d’encre biologique de Jellagen.

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir comment cette technologie peut être développée davantage vers des applications d’ingénierie des tissus médicaux et des solutions de marché de la recherche sur la culture cellulaire », a notamment déclaré Andrew Mearns Spragg.

Par ailleurs, les tests ont permis de créer une architecture 3D précise qui pourrait potentiellement reproduire le micro-environnement d’un système vivant. Or, cet objectif ultime est évidemment celui des bio-imprimantes. Jellagen et Copner Biotech disent vouloir poursuivre leurs efforts afin de tenter de transformer des vies à l’aide de l’ingénierie tissulaire et la bio-impression 3D.

Lire aussi : Selon une étude, les méduses immortelles pourraient prévenir le vieillissement humain

Source : Sciencepost


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