La Nouvelle-Zélande étend le réseau de surveillance qui a été utilisé pour traquer trois femmes séropositives au Covid


Déploiement dans davantage de régions.

Les réseaux de surveillance que la police néo-zélandaise a utilisés pour traquer trois femmes infectées par le virus Covid sont en train d’être déployés dans d’autres régions du pays.

La police a profité de l’accès à un système de surveillance géré par deux sociétés privées, ce qui lui permet d’accéder à des milliers de caméras qui scannent et documentent en permanence les plaques d’immatriculation des voitures, même si ces caméras ne lui appartiennent pas.

La semaine dernière, la police a publié de nouvelles règles concernant l’utilisation des caméras de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (ANPR).

Nous avons obtenu une copie de ces règles pour vous ici.

La police néo-zélandaise a passé des années à faire pression pour le développement d’un second réseau privé de près de 5000 caméras de vidéosurveillance appartenant à des entreprises, des gouvernements locaux, et plus encore – le tout étant accessible par les policiers grâce à une simple application.

Cette approche, similaire aux nouvelles propositions de San Francisco, associe les outils publics d’application de la loi à la surveillance privée et soulève d’importantes préoccupations en matière de respect de la vie privée.

En outre, la nouvelle loi qui l’autorise protège également la police de toute responsabilité en cas de violation des données.

Ces technologies invasives ont attiré l’attention du public lors de la pandémie de Covid, lorsque la police a traqué trois femmes séropositives pour le Covid arrivées dans le Northland, en Nouvelle-Zélande, en octobre 2021.

Des documents obtenus par le New Zealand Herald à l’époque, grâce à la loi sur l’information officielle (OIA), ont révélé que la police avait notamment utilisé un système qui enregistre automatiquement les plaques d’immatriculation (plaques minéralogiques) dans les stations-service pendant sa chasse aux trois femmes.

Selon le New Zealand Herald, les documents obtenus sont “un aperçu révélateur de la façon dont un large filet peut être jeté dans la recherche de personnes recherchées pour interrogatoire”.

La police a pris contact avec Auror, une société qui fournit des caméras de surveillance de haute technologie à des établissements commerciaux tels que des centres commerciaux et des stations-service. La société a répondu en fournissant les détails de la plaque d’immatriculation d’une voiture liée aux femmes, enregistrée dans une station-service BP à Whangārei.

La dernière politique de la police sur la technologie de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation (ANPR) permet à la police d’accéder aux plaques d’immatriculation enregistrées par Auror et SaferCities. Ces deux sociétés exploitent de vastes réseaux de télévision en circuit fermé dans le pays.

Les documents obtenus par le New Zealand Herald comprenaient des copies de carnets de police contenant des détails sur les plans visant à suivre les déplacements des trois femmes. Un agent a signalé le vol d’un véhicule lié aux trois femmes afin que le système le signale s’il était repéré par les systèmes ANPR et les voitures de patrouille. Une fois le véhicule repéré, la notification de “vol” a été supprimée des systèmes de police.

Les trois femmes ont franchi la frontière en octobre 2021 à la suite d’une “erreur humaine”, après qu’un agent frontalier a approuvé leur demande de passage de la frontière à Auckland. La demande n’aurait pas dû être approuvée. Un jour plus tard, l’une des femmes a été testée positive au COVID et, finalement, toutes ont contracté le virus.

L’enquête de la police a révélé que les femmes n’avaient commis aucun crime en obtenant les documents de voyage. Un résumé fourni par l’inspecteur-détective Aaron Proctor cite un courriel du ministère du Commerce, de l’Innovation et de l’Emploi indiquant que les documents de voyage ont été “délivrés par erreur par le ministère du Développement social, (l’erreur n’étant pas imputable au demandeur)”.

Selon M. Proctor, l’affaire a attiré l’attention des médias après que “Winston Peters a affirmé que les femmes étaient liées à un gang et qu’elles s’étaient rendues dans le Northland avec l’aide du chef de la mafia, Harry Tam”. Les médias ont également affirmé que les femmes étaient impliquées dans la prostitution. Les deux allégations se sont révélées fausses.

Lire aussi : La technologie de surveillance Covid reste ouverte à l’exploitation

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. Patrick dit :

    En France, nous avons aussi les nouvelles caméras des entrées d’immeuble. Peu de monde semblent s’en soucier, mais les sociétés enregistrent tous ceux qui passent dans leur champ, depuis plusieurs années déjà.
    L’argument étant que seule la police a accès à ces enregistrement.

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